Le fiasco du chemin des dames
dans le but d’enfoncer le front allemand sur l’Aisne. L’attaque débute dans la nuit du 16 avril 1917, par un temps glacial mais les Allemands, bien fortifiés, résistent aux assauts. En parcourant le journal de marche du 53e Régiment d’Infanterie coloniale, Daniel Guichard note que « les soldats français sont face à des militaires allemands d’élités, équipés de mitrailleuses qui les tirent comme des lapins. Les coureurs (ceux qui transmettent la situation aux bases arrières) s’égarent, l’Armée française est désorganisée sur un terrain sans repaire et bouleversé par les obus. Les évacuations sont impossibles dans la pluie et la neige. »
Mutineries
dizaines de milliers le nombre de morts côté français. Parmi eux de nombreux tirailleurs sénégalais ( en fait des soldats de plusieurs pays d’Afrique), la Force Noire, commandée par le général Mangin. « Le Général Nivelle comptait sur la surprise pour emporter cette offensive d’envergure mais les Allemands étaient au courant. Il ne leur manquait que la date , explique Franck Viltard. Les combats se poursuivront jusqu’à octobre. Cet échec fut l’un des éléments déclencheurs des mutineries de soldats, avec les trois années de guerre qui s’étaient écoulées, la révolution russe, les grèves dans les usines d’armement, les permissions trop rares, la volonté de paix des socialistes. »