« On nous a traités de voleurs »

Les indemnités des élus de Bobital ont été récemment augmenté. Une mesure de rattrapage, selon le maire, qui lui a valu bien des soucis.

Jacky Heuzé, maire, dit avoir subi un torrent d’injures, de remarques désobligeantes par téléphone, par mail, sur Facebook suite à l’annonce de l’augmentation des indemnités des élus. « Honte ! Je ne voudrai pas habiter dans votre commune ! » a lancé un habitant de Binic par mail. « Nous avons passé un week-end d’enfer » commente Jacky Heuzé. Etait-ce justifié ? Non, se défend le maire : « En 2014, lorsque nous avons été élus, la situation financière n’était pas au beau fixe. On s’est dit : on va être prudent, il y a un emprunt toxique à rembourser. C’est pourquoi nous avions décidé de n’utiliser que 35 % de l’enveloppe attribuée pour les indemnités des élus des communes de plus de 1.000 habitants » explique Jacky Heuzé. De fait les élus bobitalais durant trois ans n’ont pas touché les mêmes indemnités que leurs collègues d’autres communes. « Cela nous a permis d’économiser 45.000 €!» précise l’édile.

« Rattrapage »

Cette augmentation qui a fait tant de bruits n’était en fait qu’un rattrapage qui n’utilise encore aujourd’hui que 41 % de l’enveloppe allouée, précise-t-il. « On nous a traités de voleurs sur Facebook. Cela ne fait pas plaisir. Mais qui accepterait de travailler pour 6 € de l’heure comme l’a calculé une de nos élues ? » s’insurge Jacky Heuzé. Et contrairement à ce qui a pu être dit, cette remise à jour des indemnités n’est pas un effet pervers de la fusion des intercommunalités. Même si ce rattrapage permettra aux adjoints et maire de participer à moindres frais aux diverses réunions qui se font aux quatre coins du nouveau territoire. « Et puis, tient à préciser Jacky Heuzé, je ne suis pas divers droite comme il a été écrit. Depuis toujours, je suis sans étiquette. »

Bref, l’affaire est close puisqu’il n’y a pas d’affaire. Jacky Heuzé conclut, mi-figue mi- raisin : « La prochaine fois, on ira directement au but ! »