Le militaire et le jouet pas forcément en phase
Le 2e Salon des jouets anciens et Militaria a accueilli quelques centainestaines de visiteurs au centre des Congrès en ce dimanche de Pâques, mais peut mieuxx faire…
Dixit Michel Martin, l’organisateur avec les Antiquaires brocanteurs bretons : « Certains exposants m’ont fait gentiment comprendre que le mélange des genres n’était pas toujours favorable. Soit on organise un salon de jouets anciens, soit on l’axe uniquement sur le Militaria. C’est cette 2e option que nous favoriserons l’an prochain, suite aux demandes des uns et des autres ». Cela dit, les visiteurs, en général des passionnés dans divers domaines, ont pu se régaler les pupilles, fouiner et trouver la pièce recherchée, voire l’objet rare à collectionner. Rencontre avec deux exposants…
Jean-François, collectionneur d’effets militaires
Parisien d’origine, marié à une Bretonne de Pordic, le passionné collectionne tout ce qui concerne la Résistance en Bretagne, de Paris et de l’Aude, mais aussi les effets américains et d’Indochine : « Je possède 27 modèles de casques US M1 américains, datés de 1942 à la fin de la Guerre d’Indochine » signale l’exposant. Sur son étal, des uniformes, des coiffures, casques et calots, des housses de pelles et de munitions, des ceintures, bretelles et manteaux, des combinaisons de vol aussi. « Il y a tout ce qu’il faut pour habiller un mannequin. La plupart des clients recherchent de l’Américain, du Français d’Indochine et de l’Allemand. Les effets leur servent à mettre en vitrine, construire un diorama ou vêtir un mannequin, explique le passionné. Mais il n’y a pas que des collectionneurs. Certains recherchent un souvenir d’enfance, une trace historique tirée d’un film qu’ils ont vu ou d’un aïeul disparu ». Le prix d’un casque varie de 15 € à 600 € en fonction de la rareté et de l’état : « Je suis axé sur l’authentique, du matériel propre, car le Militaria n’est pas forcément quelque chose de sale, de rouillé… »
Jacques Lazou, passionné d’Histoire de France
Plus loin, un livre en main, ce Cancalais présente un petit étal où cohabitent figurines militaires et livres sur l’histoire française du Moyen-Âge à la Guerre de 1939-1945. « À l’origine, ma passion c’est le livre et je collectionne tous ceux que je trouve sur cette période précitée, commente Jacques Lazou, un fidèle de la Fête des Remparts. Des livres et revues sur les hommes célèbres, les guerres et les périodes fortes de l’histoire, sur les costumes et les uniformes aussi. » Parmi les soldats, des figurines napoléoniennes en étain des années 50, d’autres en résine ou en plastique : Starlux fabriquées à Périgueux, Del Prado d’Espagne ou encore Britain’s made in Angleterre. « Les gens achètent des livres pour mieux apprendre l’histoire. Aujourd’hui, c’est la commémoration du 100e anniversaire du Chemin des Dames, j’ai donc vendu un bouquin sur le sujet de 1917 » précise Jacques Lazou, qui fait les salons Militaria depuis 1995. Parmi ses collections, une belle série de livres brochés avec photos noir et blanc, ’France Empire’ à la couverture jaquette en couleurs, des années 50-60.