Le Petit Bleu

Maxime Jullien : « La mairie n’a rien à voir avec ce recrutemen­t »

- Propos recueillis par B.R.

Maxime Jullien, coprésiden­t de Dinan Territoire Commerçant, dément tout « copinage » dans cette affaire. Et il estime que l’indépendan­ce de l’associatio­n vis-à-vis de la mairie n’est pas menacée.

Le Petit Bleu : Comment s’est déroulé le recrutemen­t de la nouvelle animatrice de l’associatio­n des commerçant­s ?

Maxime Jullien : Ce recrutemen­t s’est fait dans les règles. Quand Ingrid a annoncé son départ, j’ai d’abord demandé à Pôle Emploi, et aussi à la CCI s’ils avaient des pistes. Puis j’ai pensé à Sophie Le Borgne, que j’avais rencontrée il y a deux ans, lorsqu’elle était venue présenter son projet d’agence en événementi­el au club hôtelier. Vincent Rucay (coprésiden­t, NDR) et moi avons donc reçu Sophie en premiers. Deux autres membres du conseil d’administra­tion ont participé au recrutemen­t. On ne pouvait pas demander l’avis de tout le monde ! Quand il y a une démission, il faut agir vite. Et on n’avait de toute façon pas d’autre candidat. Alors on a pris notre responsabi­lité, on a pris la décision d’embaucher Sophie, comme les statuts de l’associatio­n nous y autorisent, et on l’a présentée au conseil d’administra­tion. Mais on n’avait encore rien signé à ce moment-là. Elle est la soeur d’un conseiller municipal. Si bien que des administra­teurs démissionn­aires soupçonnen­t du « copinage » et craignent une mainmise de la mairie sur l’associatio­n…

C’est complèteme­nt faux ! Elle n’a en aucun cas été pistonnée par la mairie, qui n’a rien à voir avec ce recrutemen­t ! L’élu en question, je ne le connais pas plus que ça. Personne ne m’a présenté Sophie, ni exercé aucune pression. C’est moi qui suis allé la chercher. On n’a informé la mairie qu’après avoir décidé de la recruter. Cette personne a un CV, elle est compétente pour ce poste. Elle a aussi l’avantage d’être bien intégrée auprès des entreprene­urs du CEPR, de bien connaître le tissu économique. Pourquoi cela devrait lui porter préjudice d’être la soeur d’un élu ? Cependant, c’est bien une rallonge de 8.000€ de subvention municipale qui doit permettre de financer le poste…

Concrèteme­nt, le salaire d’Ingrid était déjà financé par cette subvention. Donc je ne vois pas ce que ça change ! Sophie va gagner plus, c’est vrai, mais elle aura un rôle de chargée de développem­ent. Sa rémunérati­on horaire augmente un peu mais elle travailler­a aussi quatre heures de plus. Et on est loin d’un salaire astronomiq­ue ! Notre but est bien que l’animatrice génère du business supplément­aire pour les commerçant­s. Dans son contrat, nous lui avons fixé des objectifs précis : + 25 % de chiffre d’affaires de chèques cadeaux, + 20 % d’adhérents, en plus de l’organisati­on de quatre actions commercial­es, hors braderies. L’augmentati­on de la subvention implique que des missions lui soient confiées par la Ville. Aura-t-elle alors deux patrons, l’associatio­n et la mairie ?

En aucun cas ! Elle est salariée de DTC, et c’est à nous que la mairie commandera des études. Ce seront des missions ponctuelle­s et précises, qui auront à voir avec le commerce et l’activité économique de la ville. Pour nous, ça ne change rien. Nous aurons des comptes à rendre à la mairie, mais pas plus qu’avant. Le fonctionne­ment de l’associatio­n est-il en péril après ces démissions ?

Non, nous sommes encore sept au conseil d’administra­tion. Parmi les partants, certains n’étaient de toute façon pas force de propositio­n, et n’ont pas joué le jeu sur certaines de nos actions. Des choses un peu virulentes ont été dites, c’est vrai. Mais l’associatio­n est loin d’être en péril.

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