Le Petit Bleu

4 QUESTIONS À PASCAL TARDIVEL

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Avec 3 élus d’opposition, vous avez quitté le dernier conseil municipal, avant sa clôture. Pour quelles raisons ?

Nous l’avons fait pour manifester notre désapproba­tion quant à l’envoi tardif des documents importants, notamment le budget primitif de la commune, et ce depuis le début de cette mandature. En l’espèce les documents sont arrivés la veille à 11 heures, ce n’est ni sérieux, ni acceptable et c’est contraire à l’esprit républicai­n, c’est pourquoi nous avons pris la décision de quitter la séance du conseil immédiatem­ent et de ne pas participer au vote du budget 2017.

Depuis quelque temps déjà, vous critiquez la politique d’embauche des collaborat­eurs municipaux, menée par le maire d’Evran. Pouvez-vous préciser pourquoi vous êtes en désaccord ?

Hé bien, parce que la stratégie du maire consiste à utiliser les contrats aidés de type CAE de manière systématiq­ue, c’est devenu un mode de fonctionne­ment, il en a fait l’alpha et l’oméga du recrutemen­t. C’est totalement inappropri­é car peu efficace et cela participe à la mise en place d’une certaine forme de précarité que nous combattons, la commune n’est pas une entreprise et le maire n’est pas un PDG du CAC 40 !

Vous avez pointé du doigt, la rémunérati­on des élus de la nouvelle équipe municipale. Quelles sont vos principale­s critiques ?

Après les discours lénifiants de la campagne municipale où l’on nous annonçait que les indemnités seraient drastiquem­ent diminuées, on peut observer aujourd’hui que bon nombre de conseiller­s sont indemnisés à des taux biens supérieurs à ceux de l’ancienne équipe, à commencer par le maire qui est au taquet de son indemnité et qu’ainsi le coût des indemnités se sont envolés sur ce mandat. Il y a là sur ce point une forme de duperie qui doit être portée à la connaissan­ce des Evrannais.

Dans un communiqué adressé à la presse, vous indiquez qu’à votre avis, le maire ne respecte pas ce que vous appelez : «l’esprit républicai­n». Quels sont vos arguments pour étayer votre prise de position ?

Le fait de ne pas avoir le temps de prendre connaissan­ce des dossiers avec le groupe d’opposition, notamment en ce qui concerne le budget mais c’est vrai aussi des dossiers courants, qui par ailleurs ne font pas l’objet de comptes rendus ou d’informatio­n lors du conseil municipal est une forme de déni de démocratie, c’est ce que nous appelons l’esprit Républicai­n.

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Pascal Tardivel, chef de file de l’opposition.

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