Les dessins féeriques d’Emilie Jacquette
Native de Granville, Emilie Jacquette, 28 ans, est peintre et dessinatrice à Lanvallay. Elle expose au Minihic-sur-Rance fin avril.
Le Petit Bleu : Comment avez-vous débuté ?
Emilie Jacquette : Toute jeune, j’aimais colorier aux feutres, puis j’ai voulu étudier le dessin vers les 10-11 ans. J’ai donc pris des cours durant deux ans au sein d’une association en Manche. Au lycée, j’ai choisi l’option Arts plastiques. J’ai poursuivi l’apprentissage du dessin en autodidacte jusqu’à mes 20 printemps. Puis, j’ai fait une longue pause pour préparer un BTS de secrétariat administration et faire du théâtre. J’ai eu un nouveau déclic lors d’une exposition à Caen sur « l’Eau et l’impressionnisme ».
Quels types de dessins pratiquezvous ?
Le dessin avec des techniques mixtes, influencée par des BD celtiques, l’univers des druides, les fées et sorcières, les mages. Je dessine au crayon graphite, à l’encre avec des touches de peinture acrylique et un brin d’huile. J’ai plus le souci du détail que sur mes peintures, le graphisme y est plus pointu
comme dans une illustration. Effectivement, vos dessins semblent très méticuleux ?
Mes dessins sont très précis et se passent souvent dans des manoirs ou des lieux enchanteurs comme la forêt de Brocéliande. Je crée des ambiances oniriques où le rêve a toute sa place, où la fantaisie se mêle au réel. Cela dit, je ne veux pas que le surnaturel ou le paranormal saute aux yeux. Je préfère que l’observateur l’interprète à sa guise. Mes per- sonnages se montrent dans des ambiances un peu mystérieuses, parfois légèrement troublantes, quelques fois chimériques mais pas vraiment tristes
Pourquoi toujours ces jeunes filles aux longs cheveux ?
J’affectionne ces jeunes filles aux cheveux très longs, habillées de vêtements d’époque victorienne ou médiévale et auxquels j’ajoute souvent des ailes de papillons. Peut-être qu’inconsciemment je ’me’ représente mais sans le vouloir car je m’imagine comment je pourrais communiquer avec ces personnages, c’est comme cela que je m’intègre dans l’univers des dessins.
Quid de l’avenir ?
J’ai également envie de m’intéresser aux personnages masculins aussi. La peinture et le dessin sont avant tout des passions, je n’en vis pas. Mais j’aimerais à terme, pouvoir donner des cours. Pour l’heure je vais exposer au salon des artistes de Minihic-sur-Rance, les 29 et 30 avril dans la salle municipale, puis à Dinard en septembre.