Le Petit Bleu

« Y’a pas photo, ici, la vie est plus cool ! »

Comme Michel Cattiaux à Mégrit (Le Petit Bleu de la semaine dernière), Lucie Pelloté a été élue présidente des Aînés Ruraux de Sévignac, tout juste arrivée d’Ile-de-France.

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Comment êtes-vous arrivée dans la région ?

C’est une longue histoire. Je suis née à Sant’Elia, en Italie. Vers l’âge de 5 ans, nous sommes arrivés, mon père et moi, à Drancy (Seine-Saint-Denis). Le reste de la famille nous a rejoint à Bobigny, également dans le 93, ville que je n’ai plus quittée jusqu’à la retraite.

« Envie d’une maison avec jardin »

Mais la famille de mon mari était déjà revenue à Lanvallay et nous en avions assez de la banlieue. Nous avons vécu en HLM toute notre vie et avions envie d’une petite maison avec jardin. On nous a proposé Sévignac, et là les loyers n’étaient pas les mêmes… Comment vous a-t-on accueillis ?

La première année, nous n’avons pas trop côtoyé les gens, mon mari était très occupé à bricoler. Je ne conduis pas et en région parisienne le permis n’était pas vraiment indispensa­ble. Ensuite nous sommes allés consulter la liste des associatio­ns à la mairie. C’est là qu’un jour nous avons découvert les jeux de boules. Tout le monde nous regardait, on ne nous connaissai­t pas… J’ai rencontré Jean Bou- vier, ancien président du club des Aînés Ruraux. Nous avons alors adhéré à cette associatio­n. Que pensez-vous de la vie ici ?

C’est la tranquilli­té qui nous plaît le plus. La région est très belle, sur les routes de campagne nous sommes seuls au monde, mais nous aimons retourner de temps en temps sur Paris, j’y ai toujours ma soeur. Mais je ne regrette en rien la vie parisienne. Quel regard portez-vous sur les gens d’ici ?

Ils sont beaucoup plus sym- pas, plus cool, quand on se balade tout le monde se dit bonjour. Qu’est-ce qui vous a incité à prendre la présidence des Aînés ruraux ?

Je m’en sentais capable. Puis en coprésiden­ce, c’est rassurant. Gilbert en connaît toutes les ficelles. Il saura me mettre sur les rails. Pensez-vous que le club soit vecteur d’intégratio­n ?

Il m’a fait connaître le maximum de personnes, il est sûr que si on ne va pas vers les gens, ils ne viennent pas à nous. Puisque vous êtes si bien ici, pourquoi n’être pas venus plus tôt ?

À cause du travail. De toute manière, je ne savais pas que Sévignac existait. Nous habitons désormais Plénée-Jugon. Nous sommes très bien dans la région, à la campagne tout en étant à proximité de la ville. En région parisienne, pour faire les courses à trois ou quatre kilomètres, nous mettions 20 minutes, on se faisait klaxonner… Y’a pas photo, ici c’est plus cool !

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Lucie aime la campagne et profite au maximum de son jardin.

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