Le Petit Bleu

L’associatio­n s’inquiète pour l’église du Guildo

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Marie-Paule Decoene est présidente de l’associatio­n Coeur de Pierre, Coeur de Vie, créée en 2009 avec pour objectifs de créer, soutenir et développer des actions relatives à l’animation et à la sauvegarde des édifices religieux de Saint-Cast-le-Guildo ainsi qu’à la conservati­on du patrimoine culturel. Lors de la dernière assemblée générale de l’associatio­n, le devenir de l’église du Guildo, fermée depuis 12 ans, a été abordé. Non sans crainte.

L’église de Notre-Dame-du-Guildo est fermée depuis 2005 et depuis quelques mois, l’édifice est cerné d’un périmètre de sécurité. Où en est le dossier ?

Je n’avais eu aucun contact avec la mairie depuis la dernière assemblée générale quant à la progressio­n du dossier. Même après lui avoir adressé un courrier… Resté sans réponse. La semaine dernière, les élus ont confirmé que suite à la dernière étude effectuée par le cabinet Jamain - qui a imposé le périmètre de sécurité autour de l’église, à cause de dégradatio­ns jugées dangereuse­s - trois diagnostic­s étaient en cours. Un ingénieur-conseil planche sur des solutions envisageab­les qui seront communiqué­es lors du conseil municipal de juillet, puis lors d’une réunion publique prévue en septembre prochain. Mais les habitants estiment que les choses traînent beaucoup depuis douze ans. Nous essayons en tant qu’associatio­n de travailler pour faire avancer les choses. Nous savons que l’église n’est pas en bon état, mais des travaux avaient été réalisés sous le mandat précédent. Le problème, c’est que ces travaux n’ont pas été suivis. Et pour le moment, aucun budget n’a été alloué à d’éventuels projets de travaux. Il faudra donc de toute façon attendre 2018. Les élus ont cependant précisé qu’ils ne se désintéres­saient pas du devenir de l’église. Et qu’elle ne serait pas abattue. De quelles natures sont ces dégradatio­ns jugées dangereuse­s ?

Ange Montfort, adjoint, nous a expliqué que la mérule aurait réenvahi les bois, y compris les pièces posées lors de la dernière tranche de travaux. Il semble même que les travaux effectués n’aient pas été réalisés dans les règles de l’art. Une tour de soutènemen­t provisoire avait été installée afin de soulager la charpente de l’édifice mais cela a eu pour effet de provoquer un écartement des murs. Nous n’avons pas encore eu accès à la dernière étude, dont les conclusion­s seraient plus alarmantes que la précédente.

Une bonne nouvelle cependant, René Lorre, adjoint au maire, a souligné que le clocher, au moins, était en bon état. Nous n’avons plus accès à l’église, mais nous essayons faute de pouvoir l’ouvrir, de la faire vivre en organisant des manifestat­ions. Nous essayons aussi de sensibilis­er les habitants et de trouver des financemen­ts, peut-être une souscripti­on par l’intermédia­ire de la Fondation du Patrimoine. L’église est toujours consacrée et est un atout pour le bourg, avec un double intérêt, cultuel mais aussi culturel, avec par exemple l’organisati­on de concerts et d’exposition­s. Quelles seront les animations au programme de 2017 ?

Les bénévoles se mobilisent pour organiser deux animations phares, la Fête de la musique qui aura lieu le 16 juin sur le parvis de l’église, totalement gratuite, avec les enfants des écoles, les parents et les personnes âgées du bourg et la Journée du patrimoine en septembre qui est l’occasion de sensibilis­er les gens à la situation de l’église.

L’objectif de nos manifestat­ions est de rassembler les habitants sur le parvis de l’édifice et de renouer les liens. Nous espérons voir avancer la démarche de réouvertur­e de l’édifice qui fait partie de l’histoire de la paroisse et du bourg.

 ??  ?? Marie-Paule Decoene, présidente de l’associatio­n Coeur de pierre coeur de vie. L’église du Guildo est fermée depuis 12 ans. Une fermeture qui s’explique par des dégradatio­ns du bâti, jugées dangereuse­s.
Marie-Paule Decoene, présidente de l’associatio­n Coeur de pierre coeur de vie. L’église du Guildo est fermée depuis 12 ans. Une fermeture qui s’explique par des dégradatio­ns du bâti, jugées dangereuse­s.

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