QUESTIONS À DOMINIQUE PERCHE, MAIRE
Travaux, intercommunalité, carte d’identité, Dominique Perche, maire de Ruca, répond à trois questions.
Vous avez précisé lors de vos voeux que 2017 ne serait pas une année d’attente, quels sont les dossiers au programme ?
Nous devons finaliser pour le 31 décembre notre projet de lotissement, en avoir une maquette. Il faut attirer de nouveaux habitants, de jeunes couples avec enfants pour pérenniser l’école. Il s’agira de logements locatifs aidés pour lequel le projet se fera de manière concertée entre la commune et Côtes d’Armor Habitat. L’effacement des réseaux électrique et téléphonique sera réalisé dans la zone au-dessus de la mairie. L’aménagement du bourg, dans la continuité des effacements, permettra de casser la vitesse et sécuriser le bourg. Peut-être une liaison piétonne reliant le futur lotissement au bourg, c’est une idée. L’accessibilité, sur laquelle nous avons déjà avancé sur la salle des fêtes, concerne aussi l’école, la chapelle, l’église, les vestiaires du stade et la Mairie. Soliha en a estimé le coût à 32 000 €.
Quatre mois après la mise en place de la nouvelle intercommunalité, quelles sont vos impressions, vos craintes ou satisfactions ?
Il faut laisser la machine se mettre en marche. À 65 communes, ça n’a plus rien à voir avec le Pays de Matignon. Mais il faut être optimiste. L’idée de la fusion c’était d’augmenter le dynamisme, les sources vives dans les communes, de mutualiser. Il y a de bonnes idées, comme le fonds de concours à l’investissement auquel peuvent prétendre les communes (dotation de 20 000 €) pour des réalisations en lien avec les économies d’énergie ou l’environnement par exemple. J’ai aussi des craintes, notamment qu’à terme les communes ne soient plus réellement maîtresses d’elles-mêmes. D’autre part, en matière de voirie, l’enveloppe communautaire dédiée, dont bénéficiaient nos communes, nous a permis un suivi permanent. Quand la voirie passera à l’intercommunalité, la compensation perçue pourra être utilisée comme bon semblera. Le risque c’est de voir apparaître un laxisme.
Seules 25 mairies du département sont aujourd’hui en mesure de répondre aux demandes de carte d’identité, que pensez-vous de cette expérimentation ?
Nous avons l’art de casser les choses qui fonctionnent bien. Avant la mise en place de ce test, le citoyen venait en mairie, il avait une satisfaction du service. Aujourd’hui, c’est trois mois d’attente et des déplacements. C’est inadmissible. Le problème c’est que l’appareil permettant la prise des empreintes biométriques est fourni par l’Etat et que ça représenterait un investissement important de tous nous en équiper. En terme de service public, ce n’est pas performant.