Gisèle Lanos, sa boutique a 115 ans
Le magasin+ de chaussures est l’un des rares commerces de la commune à avoir résisté jusqu’à aujourd’hui sans baisser le rideau. Reste à lui trouver un repreneur…
La boutique du 3 rue du Pont a été crée en 1902 par la famille Hannelaix. Elle a traversé le XXe siècle pour mieux s’ancrer dans le XXIe. Car c’est en 2000 que Gisèle Lanos a repris le magasin de chaussures. Elle arrivait d’Auxerre avec son diplôme d’étalagiste et vingt ans d’expérience dans le domaine de la vente et de la mode. Et la propriétaore d’alors, Madame Danoual, lui propose la reprise du magasin : « C’est tout à fait par hasard, alors que je cherchais à m’établir sur la ville, que la proposition de reprendre ce commerce m’a été faite. Au départ, je cherchais du travail, mais pas forcément à tenir un commerce », indique Gisèle, souriante.
Diversification
A l’époque, le commerce se limitait à la vente de chaussures. A partir de 2007, une nouvelle orientation a été prise : « Au vu de la concurrence des grandes surfaces qui s’implantaient, j’ai décidé de changer mon fusil d’épaule. En fonction de ma clientèle et des demandes qui m’étaient exprimées, j’ai arrêté les chaussures pour enfants tout en conservant les collections de chaussures pour femmes et hommes. Et j’ai lancé une ligne de prêt à porter, notamment en pesant aux femmes qui n’ont pas forcément toutes la taille mannequin et éprouvent parfois des difficultés à trouver de jolis vêtements. »
Depuis 10 ans que cela dure, il faut croire que c’était la bonne option. Gisèle Lanos a fidélisé une clientèle qui vient de Plancoët mais aussi des communes alentours. Pas une gageure dans un contexte économique dont les premières victimes sont les petits commerces. « Lors de mon installation voilà 17 ans, on comptait en plus deux magasins de vêtements et deux magasins de chaus- sures qui depuis ont mis la clef sous la porte. C’est triste, avant il y avait une vraie vie dans le bourg », se souvient, nostalgique, la commerçante. Mais comment redynamiser les bourgs ?
Succession
Son secret à elle vient de sa passion, « j’aime la vente et j’aime ma clientèle qui me le rend bien. Mon commerce c’est ma vie, mes clientes une bouffée d’oxygène ».
Pourtant, viendra un jour où Gisèle Lanos s’en ira à son tour. Elle souhaiterait quand même trouver un repreneur avant de partir. « Quoi qu’il en soit, je fais valoir mes doits à la retraite dans deux ans et demi. Je voudrais pourtant bien avoir un successeur pour la continuité du magasin et la dynamique du bourg, il serait vraiment regrettable que le rideau se baisse à tout jamais. » Très regrettable, même…