Le Petit Bleu

Revente de billets : gare aux arnaques

- Bernadette RAMEL

Alors que l’Armor à sons 2017 risque d’afficher complet sous peu, le « marché noir » va bon train sur les sites de petites annonces ou les réseaux sociaux. Le festival invite à la vigilance face au risque de fraude. En particulie­r sur la revente de billets électroniq­ues.

L’édition 2017 de l’Armor à sons est déjà promise au succès : les pass 2 jours sont éclusés ; il n’y a plus de places, non plus, pour le vendredi 30 juin. Reste le samedi 1er juillet… qui ne devrait pas tarder à afficher complet.

C’est la première fois que la billetteri­e du festival de Bobital part aussi vite. L’an dernier, il n’avait affiché complet qu’à moins de quinze jours de l’événement. « Il y avait déjà eu un peu de marché noir » , se souvient Faustine Vasse, directrice de production au sein de l’associatio­n Bowidel. « On avait d’ailleurs repéré quelques annonces suspectes sur Le Bon Coin, puis signalé le risque de fraude au site. Il a été très réactif et a enlevé les annonces. »

Prix prohibitif­s

Forcément, le phénomène prend de l’ampleur cette année vu le nombre important de personnes espérant encore obtenir le précieux sésame.

Des pass 2 jours sont revendus sur Internet, parfois « à prix prohibitif­s » , déplore l’associatio­n organisatr­ice. Celleci invite les internaute­s à lui signaler ce genre d’annonces. « Notre événement bénéficie de subvention­s publiques et à ce titre, la revente de billets au-delà du prix d’achat - la valeur faciale * - est interdite » , précise Faustine Vasse. Il est illégal, de plus, d’en faire commerce. Seule la revente occasionne­lle est tolérée.

Le festival alerte, surtout, sur la fraude aux billets électroniq­ues (qui représente­nt plus de la moitié de la billetteri­e). Il est aisé, en effet, de l’imprimer plusieurs fois ou de le photocopie­r. Le même peut donc être revendu à plusieurs personnes « et, à notre niveau, nous n’avons aucun moyen de le savoir » , indique Faustine Vasse. Résultat, « c’est le premier festivalie­r qui fera flasher la place en question qui passera. Les suivants, eux, ne pourront pas entrer ».

Autrement dit, racheter un billet électroniq­ue à quelqu’un que vous ne connaissez pas est un coup de poker… Impossible d’être sûrs à 100 % de l’absence de fraude. Des parades ? Il n’y en pas vraiment sinon « de s’assurer de l’identité du vendeur ». Quitte à exiger de voir une carte d’identité. Cela permet, au moins, d’avoir un recours, voire de porter plainte. Dans ce contexte, le festival ne peut qu’inviter le public à la vigilance, notamment via sa page Facebook. Difficile de faire mieux car il ne peut pas repérer les indélicats qui achètent des billets en quantité en vue de les revendre. Sauf sur son propre site Internet, où l’achat est systématiq­uement bloqué au-delà de cinq entrées à la fois. * C’est 35€ la journée, 59€ le pass deux jours, hors frais de location.

« Il faut s’assurer de l’identité du vendeur »

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 ??  ?? Plus de pass 2 jours, plus de places le vendredi : le festival de Bobital risque d’afficher complet dans peu de temps. Et nombreux sont ceux qui cherchent déjà à racheter des entrées… (photo archives 2016).
Plus de pass 2 jours, plus de places le vendredi : le festival de Bobital risque d’afficher complet dans peu de temps. Et nombreux sont ceux qui cherchent déjà à racheter des entrées… (photo archives 2016).

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