Violent incendie dans le Vieux Dinan : six appartements détruits
Trois immeubles ont été touchés, six logements ravagés, dans un violent incendie survenu, dans le Vieux Dinan, samedi 27 mai. Le bilan est lourd, mais il aurait pu l’être bien plus encore dans ce quartier ancien aux toits enchevêtrés.
Samedi 27 mai, vers 22h15, un violent incendie s’est déclaré au dernier étage d’un immeuble du Vieux Dinan, au 6, rue de la Mittrie. Pas de victimes à déplorer, mais d’importants dégâts. Le feu s’est propagé dans le bâtiment mais aussi par les toitures, très enchevêtrées dans le centre ancien de la cité médiévale.
En tout, trois immeubles ont été endommagés (charpentes et toitures), et six appartements ont
été détruits. A un moment, les flammes ont léché la façade de l’autre côté de la rue de la Mittrie. « Imaginez si le feu s’était
propagé à ce bâtiment » , confie Bernard Lagrée, adjoint au maire.
Lui, comme les autres élus de la Ville, salue l’efficacité des sapeurs-pompiers, mobilisés en nombre une bonne partie de la nuit. Au plus fort de l’intervention, ils étaient 49, venus de l’Est
des Côtes d’Armor mais aussi de Pleurtuit et Saint-Malo, à lutter contre le feu. Leur action a permis d’éviter l’embrasement
général. « D’abord, il nous a fallu prendre le feu en tenailles pour éviter la pro
pagation » , décrit le capitaine Flore Vicainne, chef du centre de secours de Dinan. Deux lances sur grande échelle ont été déployées, complétées par quatre autres lances à incendie et un bras élévateur. Vers 1h40, le sinistre était circonscrit, mais les pompiers sont restés sur le pont jusqu’au matin.
5 habitants sinistrés
Le bâtiment était heureusement vide au moment où le feu s’est déclaré. Néanmoins, cinq personnes ont dû être relogées, à l’hôtel ou chez des particuliers. L’un d’entre eux, en situation de handicap, a été pris en charge au centre hospitalier.
Cet impressionnant incendie, dont ont été témoins bon nombre de badauds et Dinannais, a suscité une vive émotion. Dimanche matin, c’est tout de même le soulagement qui dominait malgré l’ampleur des dégâts.
Les techniciens en identification criminelle de la gendarmerie étaient sur place afin d’éclaircir les circonstances du sinistre. La piste accidentelle semblait, d’emblée, privilégiée, et l’hypothèse d’une casserole laissée
sur le feu a été évoquée. « Une expertise judiciaire a été or
donnée, indiquait cependant la procureure de la République Christine Le Crom, mardi soir. Tant que nous n’en avons pas les résultats, il n’y a aucune certitude sur l’origine de l’incendie. »