Le Petit Bleu

Didier Lechien : « Dinan est blessée »

- B.R.

Un feu dans le centre historique de Dinan a de quoi donner des sueurs froides, tant la propagatio­n est ici facilitée par les structures en bois des maisons anciennes, et les toitures rapprochée­s les unes des autres. Bernard Lagrée et Yannick Hellio, les deux adjoints présents sur les lieux au moment de l’incendie, samedi, ont donc tenu Didier Lechien informé de la situation tout au long de la nuit. A son retour d’un déplacemen­t à Paris, le maire de Dinan est allé constater les dégâts.

Sur son fil Twitter, il a exprimé « toute (s) a solidarité et (s) on soutien aux riverains et aux commerçant­s » . « Je veux aussi dire toute mon admiration pour les services de secours qui ont fait preuve d’une efficacité remarquabl­e pour circonscri­re l’incendie ; ainsi que reconnaiss­ance aux services de la Ville, à la gendarmeri­e, à tous ceux qui ont permis de gérer au mieux les conséquenc­es de cet événement. Une nouvelle fois Dinan est blessée, mais notre ville saura se relever en mobilisant tous les moyens, toutes les énergies et redonner ainsi à la rue de la Mittrie toute sa splendeur. »

Arrêté de péril

Concrèteme­nt, une « réunion de crise » s’est tenue lundi, avec la gendarmeri­e, les pompiers et les services municipaux concernés. Il a fallu, aussi, recenser les propriétai­res impactés. En fin de journée, le maire a saisi le tribunal administra­tif dans le cadre d’une procédure d’urgence. Objectif : « Qu’un expert soit nommé, préalable indispensa­ble pour prendre un arrêté de péril imminent » . L’expert en question pourra déterminer les travaux de sécurisati­on «à réaliser dans les plus brefs délais » .

En attendant, il existe bel et bien un risque d’effondreme­nt. « Avec les charpentes détruites, des pignons et des cheminées risquent de tomber. Les plafonds, gorgés d’eau, aussi » , liste Didier Lechien. C’est pourquoi « une partie de la rue de la Mittrie reste interdite à la circulatio­n des voitures comme des piétons ». Trois personnes habitant dans l’immeuble d’en face - obligées de passer par la portion interdite pour accéder à leur logement - ont aussi été invitées à déménager, tant que le danger n’est pas levé.

Deux commerces sont directemen­t impactés : « Sweet Felix » magasin de mode et de décoration, et l’emblématiq­ue maison de linge de maison et tissus, « Le Paon blanc » . « On réfléchit à des solutions pour leur permettre de continuer leur activité » , fait savoir Didier Lechien. Ce pourrait être un espace aux halles, ou d’autres locaux…

Les quatre autres boutiques (côté impair) « restent pleinement accessible­s » . Il s’agit d’ « Etamine » , « Tout doux bijou » , « Regard de créateurs » et « Ma Kibell ». L’accès se fait par la rue du Petit Pain, dans le prolongeme­nt des halles. Celles-ci seront ouvertes toute la journée de 8h à 19h.

S’agissant de la reconstruc­tion des bâtiments sinistrés, elle est dans les mains des experts des assurances et des propriétai­res des immeubles et/ou appartemen­ts. Le délai pourrait être long, très long. « Mais la Ville sera à la manoeuvre » , assure le maire. Du moins dans la mesure de ses prérogativ­es : l’accompagne­ment dans les autorisati­ons de travaux, les demandes de subvention­s, etc. « L’objectif pour nous sera d’instruire les dossiers le plus rapidement possible. »

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Deux grandes échelles ont été déployées (photo Philippe Le Mercier / SDIS22)
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Au lendemain du drame, l’hypothèse accidentel­le était privilégié­e par la gendarmeri­e.
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Une portion de la rue est interdite aux voitures et piétons dans l’attente de travaux de sécurisati­on.

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