Des plantes simples et de (pas toujours) bon goût
Dimanche dernier, la fine pluie bienfaitrice n’a pas empêché touristes et curieux de braver les pavés glissants des rues du Jerzual et du Petit Fort, pour aller à la rencontre de ces plantes sauvages, mises à toutes les sauces par les riverains…
En haut de la rue du Jerzual, Marie-Jo Parbot tient un petit stand devant la boutique de Katell Leclaire, et propose du vin de mélisse, dont voici la recette : « Mettre une grosse poignée de feuilles fraîches de mélisse dans un litre de vin blanc. Porter à ébullition et faire infuser. Préparer un sirop avec 100 à 150 grammes de sucres pour ½ verre d’eau. Laisser refroidir. Tout mélanger et laisser macérer de 36 à 48 heures Filtrer et mettre au réfrigérateur » révèle la riveraine.
Plus bas, installées sur leur pas-de-porte, Ida et Claudine, deux soeurs offrent à la dégustation des morceaux de gâteau à l’ortie de couleur verte : « Prendre une grosse poignée de feuilles d’orties que l’on fait bouillir avant de les mixer. Les mêler à de la pâte à cake et laisser cuire 45 minutes » raconte Ida.
Enfin, rue du Petit Fort, Peter Bixby, un Américain transformé pour l’occasion en hommesandwich préventif, tout habillé de noir et une grande faux en mains, annonce la Grande Fau- cheuse : nous sommes dans l’antre des plantes toxiques que l’on trouve en bord de Rance. Sur une table montée par Francelle Carapetyan, se dressent des digitales, la Grande Cigüe, l’Oenanthe safranée et des branchettes d’if très toxiques : « S’y ajoutent l’Arum et le lierre grimpant dont les boulettes noires sont toxiques, même si les grives s’en régalent. Toutes ces plantes sont soit nocives soit toxiques et peuvent toutes, être mortelles ! » précise l’habitante d’origine arménienne.