Les oeuvres d’Yuhsin U Chang à voir jusqu’au 30 septembre
C’est à la chapelle de la Souhaitier, dans le cadre de l’enclos, que la 5e édition de l’art au fil de la Rance a été officiellement inaugurée. Autour de l’oeuvre saccagée de l’artiste début mai, c’était tout un symbole que de choisir ce lieu pour le vernissage, comme l’a souligné Serge Simon, maire. « Les exactions se nourrissent d’incompréhension, on ne pouvait qu’être touché par les larmes d’Yuhsin devant son oeuvre mise à terre. On espérait, ici, être à l’abri des vents mauvais… »
Le maire fera le parallèle avec Jean-Pierre Raynaud, artiste qui avait également connu un vandalisme sur l’une de ses oeuvres « c’est d’une violence équivalente à une bombe atomique » . Revenant à l’oeuvre d’Yuhsing, Serge Simon précisera « son oeuvre, ici, devait être éphémère, pour nous elle vivra longtemps » . Devant une bonne soixantaine de personnes, le maire a rappelé l’importance de l’association l’art au fil de la Rance « qui permet d’offrir aux visiteurs la possibilité d’appréhender l’art contemporain, donner à voir de façon différente dans des lieux familiers ».
Hélène de Ségogne, présidente de l’association avait également des mots encourageant
: « C’est un grand réconfort que de vous voir tous là ce soir. L’oeuvre d’Yuhsing était en lien avec l’histoire du lieu, faisant lien avec sa propre histoire. Nous n’étions pas dans l’art provocation, ni l’art spectacle… Nous continuerons avec les mêmes moyens et la même conviction » . Avant d’inviter tous les présents à se retrouver devant la « météorite » tombée sur l’arbre devant la médiathèque, Hélène de Ségogne conclura en citant Victor Hugo « la liberté commence là où l’ignorance finit ».
L’exposition se tiendra jusqu’au 30 septembre, dans l’enclos de la chapelle de la Souhaitier, devant la médiathèque ainsi que sur le sentier du circuit du vieux lavoir à la Matz.