Le Petit Bleu

La vendeuse avait chuté de son escabeau

- Paul MANDIN

28 avril 2014 à Dinan. En début de matinée, l’employée décide « seule » selon la gérante du magasin d’installer les publicités sur un panneau situé à plus de trois mètres vingt du sol. « Je n’ai pas été prévenue, j’étais dans la réserve » , se défend son ancien employeur devant le tribunal. « Dans ce genre de situation, c’est moi qui suis responsabl­e d’installer la publicité ou d’être présente à côté pour surveiller » . Mais la vendeuse de ce magasin de prêt-à-porter à Dinan, qui ne semblait pas être au courant de ces mesures, se munit de l’escabeau et entreprend de disposer elle-même les publicités. L’escabeau, qui ne possède pas de garde-corps, oscille et finit par entraîner la vendeuse dans sa chute. Elle heurte violemment le sol, notamment sur la tête, et se fracture la main gauche. La salariée, qui ressent encore aujourd’hui des « douleurs sur le côté gauche » ainsi que des « problèmes de sommeil » selon son avocate, a connu après sa chute une longue incapacité de travail qui a débouché sur un licencieme­nt en 2015.

L’employée espère obtenir un dédommagem­ent de la part du magasin, l’escabeau, sans gardecorps, n’étant pas aux normes de sécurité. Mais l’avocate de la défense demande la relaxe : « Rien ne montre que l’employeur ait demandé au salarié d’effectuer cette mission dans ces conditions précises. » Les juges ne sont toutefois pas allés en ce sens, condamnant l’entreprise à 4 000 € d’amende et à verser 500 € de dommages et intérêts à l’ancienne salariée.

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