L’hommage aux soldats morts en Indochine
C’est en présence de nombreuses autorités civiles et militaires, d’une cinquantaine d’anciens combattants des bataillons d’Indochine, de plusieurs dizaines de drapeaux patriotiques, venus de plusieurs départements bretons, qu’Yves Le Breton, préfet des Côtes d’Armor, a présidé la cérémonie annuelle en hommage aux soldats des campagnes d’Indochine, morts pour la France.
Après avoir brièvement rappelé les conditions de la fin de la Guerre d’Indochine, marquée par la chute de Dien Bien Phu le 7 mai 1954, le porte-parole de la cérémonie a ajouté : « Nous avons le devoir de mémoire pour ceux qui ont combattu là-bas, ceux qui y sont morts pour la France et d’autres qui reposent en paix sur les terres de l’Indochine. Ce pagodon est un monument essentiel, un reliquaire avec de la terre rapportée de ces pays ». Le général de corps d’armée (2e S.) Bertrand Clément- Bollée, président de l’association des anciens de la Légion étrangère du Morbihan, a fait l’éloge des Morts pour la France des campagnes d’Indochine, en mettant en avant cette année, l’engagement légionnaire « dont 9 092 soldats ont été tués, sans compter les officiers et les sous-officiers ».
Puis, Yves Le Breton a lu le discours officiel du ministre des Armées. Extraits : « Près de 100 000 soldats sont tombés en Indochine, s’y ajoutent 76 000 blessés, 45 000 prisonniers dont 30 000 ne reviendront jamais. Ceux qui ont survécu ont souvent été accueillis, à leur retour en métropole, dans l’indifférence ou pire dans l’ingratitude… Honneur aux combattants d’Indochine ».
Rappelons que le monument Indochine a été inauguré en 2000, et que depuis, chaque année le comité Monument Indochine organise une cérémonie commémorative. La 16e du nom cette année, donc.
En savoir plus : www. monumentindochine.fr ou au 02 96 39 04 65.