Le Petit Bleu

Elles recensent les maisons vides

La commune compte quelques immeubles inoccupés. Quatre étudiantes en urbanisme sont chargées d’inventorie­r ce patrimoine bâti et de réfléchir comment le valoriser

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Dans les bourgs, mais aussi dans les villages ruraux, au gré des décès et du manque de volonté des héritiers de les habiter, des immeubles sont vides depuis des années. Souvent, dans ces petites communes, la survie des commerces locaux ou le maintien du nombre de classes de l’école, passent par la venue de nouveaux habitants. La tentation de valoriser ce patrimoine inoccupé, pour accueillir des locataires s’impose d’autant plus, que la création de lotissemen­ts à bâtir nouveaux est contrainte du fait de la préservati­on des surfaces réservées à l’agricultur­e.

Le maire de Saint- Juvat et son équipe municipale, ont fait ce constat simple : il faut aider, d’une façon ou d’une autre, aider les propriétai­res de ces maisons vides, à les rénover et les transforme­r pour créer des logements nouveaux.

Inventaire et solutions

Dans le cadre de leurs études en master d’urbanisme à l’université Rennes 2, quatre étudiantes effectuent actuelleme­nt un stage, au sein de la Mairie de Saint-Juvat, avec l’appui du 1er adjoint, Alain Lucas, chargé de leur apporter une aide logistique. Après avoir recensé les immeubles et identifiés les propriétai­res – certains résident assez loin, deux sont difficiles à localiser – les jeunes urba- nistes, sont passées à la phase d’enquête, en adressant un questionna­ire aux propriétai­res, qu’elles rencontren­t quand c’est possible. « Nous allons passer à la phase suivante, qui consiste à poser un diagnostic de l’état de chaque immeuble » explique Sabrina Outoudert, 23 ans, déjà titulaire d’un diplôme d’architecte. « Par la suite, nous imagineron­s, pour chaque maison, les aménagemen­ts qu’il serait possible d’effectuer, pour créer un ou plusieurs logements, suivant la taille de chaque immeuble » précise, Carole Lalouelle, 25 ans, qui espère pouvoir exercer en cabinet groupé, plus tard, son métier d’urbaniste. « Pour la fin du stage, nous allons concevoir une animation Power Point, afin de présenter sur un grand écran, au maire et au conseil municipal, notre travail de réflexion et nos propositio­ns » ajoute la benjamine, Loubna El Rhazouani, 21 ans.

Toutes les quatre - Soukaina Boujemi, 23 ans, était absente le jour de l’entretien avec le Petit Bleu – sont tombées amoureuses de Saint-Juvat, pour son calme, son charme et la qualité de vie qui y règne.

Un stage formateur mais pas payé

Elles sont unanimes pour reconnaîtr­e que ce stage est valorisant pour leur formation et qu’il constituer­a une ligne importante dans leur futur CV

Mais, sans se plaindre formelleme­nt, elles regrettent que ce stage ne soit pas rémunéré : « Pour avoir droit à un salaire, il aurait fallu que la durée de ce stage, soit d’au moins 2 mois. Il s’arrêtera le 13 juillet, après 1 mois et… un peu plus de trois semaines » confie l’une d’elle, en gardant quand même le sourire.

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