EDF ne veut plus payer autant
de plusieurs millions d’euros car l’ouverture à la concurrence a divisé le prix du mégawatt/heure par deux ». Pour lui, comme pour Coeur, l’Etat et l’Europe doivent étudier un complément de rémunération pour cette énergie marine renouvelable bien moins lotie que l’éolien ou le photovoltaïque.
On peut d’ailleurs se demander si EDF voudrait continuer encore longtemps l’exploitation d’un site aussi déficitaire. « Nous sommes concessionnaires jusqu’en 2043 mais la question se posera certainement si le prix reste aussi bas » , indique Antoine Malafosse.
En attendant quid des prochaines opérations Lyvet ? « Nous avons l’autorisation de l’Etat mais pas les financements » , résume Gildas Cheny, directeur de coeur Emeraude. Or, une nouvelle extraction (90.000 m3 cette fois-ci) était demandée dès cette année dans la foulée de l’opération précédente. « Coeur Emeraude attend des réponses de la préfecture de Région qui travaille sur un plan de financement », ajoute Didier Giffrain, vice-président, chargé de ce dossier. Un sacré accroc dans le projet d’un plan « pérenne » de gestion des sédiments de la Rance.