Le Petit Bleu

Plongée dans la vie des carrières de grès rose

Au début du XXe siècle, la carrière de Fréhel comptait 280 ouvriers. Le syndicat mixte des deux caps organise des sorties patrimoine pour découvrir leur quotidien.

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Aurélien Guibert, animateur pédagogiqu­e au syndicat mixte des deux caps, et Jean-Yves Chatellier, passionné d’histoire locale et auteur, ont emmené une quinzaine de personnes dans une promenade à la découverte de la carrière de grès rose de Fréhel. Au début du XXe siècle, elle comptait 280 ouvriers de treize nationalit­és différente­s. Le parcours pédestre explique leur quotidien, en 18 étapes.

« Après la Révolution, il est décidé d’attribuer tous les espaces littoraux, dunes, landes, plages, aux nouvelles communes qui devaient être créées, explique Jean-Yves Cha

tellier. Et notamment 200 ha à Pléhérel, le 1er février 1790. » Le transfert des écoles, de la mairie, du cimetière et de l’église, au centre de l’actuelle commune de Fréhel, ne s’est toutefois réalisé que vers 1856 et 1870. Munis de ces clés historique­s, les marcheurs prennent ensuite

la direction de Beau-Soleil, où se dresse une stèle d’hommage aux carriers. « Les familles vivaient dans de petits hameaux. Dans celui de La Carquois, il y en

avait une centaine », raconte Jean- Yves Chatellier. Tout au long du circuit, il s’appuie sur des photograph­ies anciennes, accompagné­es d’anecdotes. Le passeur de mémoire évoque aussi les différents métiers exercés : mineurs, coupeurs, responsabl­e de la qualité des pavés ou du comptage.

Ce voyage dans le temps permet au groupe de découvrir l’an-

cienne maison du directeur, les bureaux administra­tifs, l’école, fermée en 1976, le logement de fonction, mais aussi la coopérativ­e, l’épicerie ou encore la mercerie.

« La création du quai Barrier, en 1892, a permis d’expédier par voie maritime les pavés vers Saint-Malo, puis vers Paris. Les meilleurs ouvriers taillaient jusqu’à 100 pavés par jour. Une école d’apprentis épinceur, dits picotoux, a même été créée ».

La balade, s’achève via le GR34, à travers le bois de pins.

Treize nationalit­és

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Une aiche, faite de branchages et recouvert d’oyats ou de roseaux, utilisés pour s’abriter du vent, de la pluie ou du soleil.

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