Le Petit Bleu

En studio avec Jet Teens

Justin, Illies et Tomaz ont enregistré leur premier disque, dans le studio d’enregistre­ment du Labo, à Dinan.

- Julie DURAND Pratique. Sortie prévue en décembre. Tarif 5 €.

« Vous êtes prêts à recom

mencer ? » Julien Kerisac, régisseur au Labo, espace dédiés aux musiques actuelles à Dinan, a deux jours pour enregistre­r le premier disque du jeune groupe Jet Teens. C’est la deuxième ou troisième fois qu’ils jouent leur chanson So happy today. De l’avis général, cette dernière prise était mieux.

Vingt micros

Il commence à faire chaud dans le studio, ce vendredi à 14 h. Le groupe et le régisseur ont passé la matinée à installer le matériel. Cinq micros pour la guitare de Justin Robert, autant pour la basse d’Illies Fernandez et dix pour la batterie de Tomaz Thieulin. Le sol est couvert de câbles.

Chaque musicien joue avec un casque pour écouter les autres instrument­s. Face à sa console comptant près de trente voyants lumineux et autant de boutons, Julien Kerisac essaie de régler le son pour qu’Illies entende mieux la batterie.

Nouvel essai. Illies et Tomaz esquissent un sourire inconscien­t en jouant. Les cymbales claquent au rythme du métronome. Quelques instants, la guitare se fait plus mélodieuse. Les bras sont moins crispés. La batterie repart.

L’histoire commence en 2014, quand les trois garçons se retrouvent dans la classe musique du collège Roger-Vercel. « Au début, nous ne faisions que des reprises, explique Tomaz. Muse, Nirvana, Téléphone… Tout ce qui tourne autour du rock. » Depuis un an, ils répètent chaque semaine au Labo et composent leurs propres morceaux. « En général, c’est moi qui amène la mélodie de base, précise Justin. C’est comme un premier bloc de pierre que l’on taille tous ensemble. »

Et les paroles ? « Il m’est arrivé de faire des concerts en

anglais yaourt, rigole Justin, qui est aussi le chanteur du groupe. On avait essayé d’écrire des paroles, mais je ne m’en souvenais plus. Nos potes les connaissai­ent mieux que moi . Puis on a eu la chance de pouvoir faire des concerts au Labo et à la Nouvelle Vague, à Saint-Malo. Alors on y a vraiment travaillé. »

Agenda de pro

Ce premier disque comptera trois chansons : So happy today, Save me et My name is Bob. Dans le jargon, on appelle ça un EP. « C’est un format plus long qu’un single mais moins long qu’un album…

selon Wikipedia » , rigole Illies. « On veut d’abord voir quel impact cela aura sur les gens, continue Justin. Faire tout un album qui ne plaît pas, ce serait jeter beaucoup d’argent par les fenêtres. »

Ils ont prévu un budget de 1 000 € pour payer le studio d’enregistre­ment, l’impression de mille CD et peut-être imprimer une bâche à mettre sur

scène. « Notre agenda est chargé jusqu’à la sortie, en décembre. On démarche les bars pour faire des concerts, on monte une associatio­n pour gérer sérieuseme­nt le budget, on travaille au visuel pour l’EP… On n’a jamais fait tout ça, mais ça nous plaît. » On en oublierait facilement qu’ils n’ont que 17 ans.

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 ??  ?? Justin Robert, Tomaz Thieulin et Illies Fernandez (de gauche à droite) ont passé deux jours au Labo, pour enregistre­r leur EP.
Justin Robert, Tomaz Thieulin et Illies Fernandez (de gauche à droite) ont passé deux jours au Labo, pour enregistre­r leur EP.

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