Il consultait des images pédophiles au lycée
Magasinier dans un lycée de Saint-Malo, il consultait et téléchargeait des images pornographiques mettant en scène des mineurs.
Mai 2017, dans un lycée de Saint-Malo. La connexion internet tourne étrangement au ralenti. Deux professeurs d’informatique découvrent la cause du dysfonctionnement : la consultation « de sites douteux » et le téléchargement d’images pédopornographiques. Tous les fichiers ont été visionnés sur le même ordinateur : il a été mis à disposition d’un magasinier du lycée qui restait parfois connecté toute la journée, de 7h30 à 16h, sur ces sites « sordides » .
Cet employé proche des 60 ans, et abusé durant son enfance, reconnaît les faits. Les policiers retrouvent chez lui plus de 200 images pornographiques, mettant en scène des mineurs. « Elles donnent la nausée » , commente le président du tribunal de Saint-Malo.
« Mais pourquoi avoir visionné et téléchargé ces images ?» , demande le juge, à plusieurs reprises.
La réponse de l’ancien magasinier, aujourd’hui suspendu par l’Éducation Nationale, est déroutante : « J’ai toujours été fasciné par les horreurs que s’inflige l’être humain. La douleur, le malheur, les images de guerre… Je suis un cas certainement intéressant pour la psychiatrie » .
10 mois avec sursis
« Quand on est fasciné par ce genre de photos, ça pose question sur un éventuel passage à l’acte » , s’inquiète de son côté le Parquet de Saint-Malo. Il est condamné à 10 mois de prison avec sursis (le procureur demandait 1 an), l’obligation de soins, l’interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole auprès des mineurs pendant dix ans et l’inscription au Fichier national des auteurs d’infractions sexuelles.