Gwénola Haguet, six ans à la tête de Rance jogging
Âgée de 52 ans, la présidente de l’association sportive forte de 400 membres, a passé plus de 10 ans au sein du bureau et souhaite souffler un peu. Elle rendra son tablier le 15 septembre, lors de l’assemblée générale ordinaire à Tressaint. Témoignage.
Êtes-vous une grande sportive depuis toujours ?
Oh que non, toute jeune je ne l’étais pas du tout. J’ai fait un peu de tennis vers l’âge de 16 ans et quelques footings parci, par-là… Ce n’est que lorsque je poursuivais mes études à l’institut régional de préparation aux études de comptabilité à Rennes, que je me suis mise à courir le long du canal Saint-Martin pour m’oxygéner. Je m’entraînais pour faire le semi- marathon de la forêt de Camors près de Vannes. Nouvelle interruption de 1988 à 2002 où je ne pratiquais plus que du fitness ou de la gym tonic. C’est en 2002 que j’intègre Rance jogging. C’est là que la fièvre du marathon vous prend ?
En effet, suite à un changement de boulot (je suis entré à la société Comptagesma de Taden), je me suis remise à courir. Après le semi-marathon de Cancale en 2003, j’ai réalisé mon premier marathon avec Bruno mon mari, à Vannes l’année suivante. Je l’ai même battu au sprint ! D’autres marathons ont suivi. Désormais je cours deux fois par semaine et participe aux différents challenges du Crédit agricole du pays de Dinan. Que vous a apporté cette présidence prise en septembre 2011 ?
J’ai débuté en 2007 par la fonction de trésorière sous la présidence de Jean- Yves Pinsard. À son départ, on est venu me solliciter pour le poste de président. Cette fonction m’a apporté de l’assurance : naturellement d’une grande timidité, j’ai réussi à parler devant 200 personnes et me suis épatée de mon élocution plus que correcte. Deuxièmement, c’est un épanouissement personnel, je me suis sentie utile pour poursuivre l’évolution de l’association. Enfin, ce poste exige la maîtrise du management d’équipe, les 13 membres du C.A. : diplomatie et fermeté dans les décisions sont indispensables. Vous y avez bien réussi semble-t-il ?
J’ai aussi été fière d’être la première femme à la tête d’une association de course à pied qui comptait 240 membres en 2011, dont 70 féminines. Nous avons intégré depuis la section marche nordique qui compte 167 membres désormais, et qui porte les effectifs de Rance jogging en cette rentrée, à 402. J’ai essayé d’utiliser les compétences de chacun en maintenant le respect des autres, la fraternité entre coureurs, la convivialité, les valeurs d’origine. La gestion du club n’est pas le plus difficile, c’est la responsabilité de l’organisation du trail de Coëtquen qui m’a le plus stressée. Le sport solidaire s’est également bien développé ?
Oui, grâce notamment à Jean- François Thomas et Gérard Riot, nous avons pu faire courir des personnes en difficulté via la joélette qui nous a été offerte en 2012. Plusieurs enfants handicapés, quelques adultes aussi, ont ainsi pu courir avec nous sur plusieurs circuits et participer aux championnats du Monde de joélette. Toutes ces actions ont permis un autre regard sur le handicap. D’autre part, les fonds récoltés ci et là au profit du Centre de recherche sur le cancer Eugène Marquis de Rennes, ont débouché sur un don total de 15 000 € depuis 2009. Une goutte d’eau mais les petits ruisseaux font… Quels moments forts retenez-vous ?
Les 20 ans du club en juin 2014 avec la photo de groupe à Saint- Solen, où nos 180 membres arboraient le nouveau maillot, mais aussi la soirée qui a suivi : les membres du bureau y ont assuré une petite chorégraphie avec les pom-pom girls de Rance jogging. Ma participation au marathon de saint-André-lesEaux le jour de mes 50 ans, où j’ai participé aux commandes de la joélette. S’y ajoutent mes deux marathons spéciaux, celui du Médoc dans les vignes avec dégustation des produits du terroir et celui d’Amsterdam. Quelques défauts ?
Je suis un peu trop franche et directe, mais également exigeante. Cela dit, j’ai fait preuve de diplomatie et d’écoute, j’avais même un côté un peu maternel… Quid de l’avenir ?
J’ai tenu six ans grâce au soutien de mon mari Bruno. Maintenant, je vais prendre le temps de souffler un peu, profiter de la vie familiale et des amis. Car ma profession m’occupe déjà pas mal. Après 10 ans de participation au bureau de l’association, je souhaitais avoir plus de temps libre. La présidence est un poste engageant. Toutefois, je continue à courir !