Des parents se disent affectés, la maire répond
L’école a été mise en sommeil, faute d’élèves. Certains parents affirment que c’est la mairie qui leur a demandé d’inscrire leurs enfants dans une autre commune.
Le jour de la rentrée, les portes de l’école de Plévenon sont restées closes, faute d’élèves. L’inspecteur d’académie a alors constaté la situation et procédé à la mise en sommeil de l’établissement. Une « désagréable surprise » , selon le collectif des parents plévenonais, créé en avril afin de sauver le regroupement scolaire (RPI) Fréhel-Plévenon et représenté par Laurence Le Bail.
« Les parents qui avaient inscrit leurs enfants à l’école publique ont tous reçu un appel téléphonique des représentants de la mairie de Plévenon, jeudi 31 août voire vendredi 1er septembre, leur demandant de ne pas déposer leurs enfants à l’école le lundi, explique le collectif. Durant les vacances scolaires d’été, des parents se sont vus refuser l’inscription de leurs enfants en classe maternelle, par la mairie de Plévenon. »
Dans un communiqué, le collectif revient sur plusieurs échanges avec la maire et son adjointe. Dès que la rupture du RPI a été confirmée, ils se sont « concentrés sur l’avenir de l’école » et auraient « attiré l’attention sur les problèmes périscolaires qui ont eu lieu durant l’année et la nécessité de travaux pour un accueil sécurisé » . Mais selon le collec- tif, la municipalité « ne voyait pas l’intérêt d’engager des dépenses pour une école dont l’avenir était incertain » .
« Face à l’amateurisme de la municipalité, un certain nombre de parents d’élèves n’ont pas eu d’autres choix que d’inscrire leurs enfants dans d’autres établissements » , conclut le communi- qué.
Contactée, Claudine Belliard dément. « Nous n’avons reçu qu’une seule inscription en classe maternelle et un courrier pour demander l’annulation d’une inscription. Nous savions, par la directrice, qu’il y avait un autre enfant inscrit. Je peux affirmer, hélas, n’avoir refusé aucune inscription. Les parents que j’interrogeais me répondaient que, finalement, dans l’intérêt de leurs enfants, ils ne les inscriraient pas à Plévenon. Ils n’étaient pas convaincus par une classe unique. »
L’édile ajoute que la semaine qui a précédé la rentrée, des parents ont demandé des certificats de radiation auprès de la directrice, sans en discuter avec la mairie.
« L’avant-veille de la rentrée, il restait cinq enfants inscrits, nous avons avisé les familles de la situation pour qu’elles aient le temps de réfléchir. Je n’ai pas de jugement à porter sur la décision des parents, qui estiment avoir fait le meilleur choix pour leurs enfants. »
Des inscriptions refusées ?