« À 50 ans, on est encore capable ! »
Élisabeth Aubert a réussi à changer plusieurs fois de métier. Face aux doutes des recruteurs, elle a repris ses études à 51 ans et obtenu un bac en gestion administration, avec mention.
Titulaire d’un BEP comptable, Élisabeth Aubert a commencé comme hôtesse sur des bateaux de la compagnie Emeraude Lines. « Mais suite à un problème de santé, il n’était plus possible de naviguer. »
Qu’à cela ne tienne, Elisabeth va tenir un commerce à Plancoët, pendant cinq années. « Un bar, snack et jeux », précise-t-elle.
Une petite pause entre 2003 et 2005, pour s’occuper de Mélanie, née en 1994, et Adriana, née en 2000. Puis un divorce. Et voilà Elisabeth qui retrouve un emploi dans la restauration.
Un autre souci de santé l’oblige à changer de voie, une nouvelle fois. « Lorsque l’on voyait mon CV, on me cataloguait uniquement dans la restauration. Je n’étais même pas capable, pour un éventuel employeur, d’être caissière », se rappelle Elisabeth.
« La colère m’a pris ! J’ai voulu montrer aux employeurs qu’à 51 ans, on était encore capable de faire quelque chose, que l’on n’était pas bon à mettre à la poubelle. »
Alors, elle décide de retourner à l’école et passe un bac en gestion administration. « J’ai été intégrée dans une classe de terminale à la Fontaine- des- Eaux et, en juin, j’ai obtenu mon bac. Avec mention bien. On a fêté cela en famille, puisqu’Adriana a eu son BEP », sourit celle que beaucoup surnomment Babeth.
Comme à la mairie de Pleslin- Trigavou, où elle a assuré l’accueil du public. « Cela me permet d’avoir de l’expérience. » L’entreprise Thermifroid l’a également acceptée en stage. « J’ai travaillé deux fois sept semaines. »
« Je n’ai jamais baissé les bras. La colère peut, parfois, être bonne conseillère pour s’en sortir. »
Désormais, plus de travail dans la restauration ! Élisabeth cherche à mettre ses compétences et sa force de travail dans la gestion et l’administration.
« Je n’ai jamais baissé les bras »