Le Petit Bleu

La vogue des résidences seniors

Voilà un an, l’immeuble flambant neuf dans les anciennes casernes de Dinan accueillai­t ses premiers locataires. Une quinzaine à l’époque, une soixantain­e aujourd’hui. Et d’ici la fin de l’année, les 84 appartemen­ts devraient être tous occupés.

- La Girandière organise des portes ouvertes le vendredi 29 et le samedi 30 septembre.

Dans le quartier de l’Europe, celui des anciennes casernes à Dinan, La Girandière a ouvert ses portes voilà tout juste un an, en septembre 2016. Une résidence services pour séniors, structure nonmédical­isée accueillan­t des personnes de plus de 60 ans autonomes, en bonne santé. Une alternativ­e dans l’offre de logements pour les plus âgés entre le maintien à leur domicile devenu trop grand, inadapté ou éloigné, et l’entrée en maison de retraite (Ehpad), quand le besoin de soins est plus régulier et soutenu, la dépendance plus élevée.

À la Girandière, le résident est locataire mais il est surtout comme chez lui, dans son appart’. Il va et vient à sa guise, utilise ou pas les services et animations qui lui sont proposés.

Pour la plupart, des gens d’ici

À l’ouverture de la structure voilà douze mois, la directrice Anne-Claire Legendre annonçait l’arrivée des douze premiers résidents, et prévoyait qu’ils seraient 17 un mois plus tard, « on était à une vingtaine au bout de deux mois ». Depuis, le quartier ne donnait pas l’impression d’être plus animé que ça alors que la résidence séniors et ses occupants étaient censés lui apporter un supplément d’âme, c’est en tout cas ce qui était espéré. La résidence était-elle en train de faire un flop ? Peinait-elle à trouver des locataires ?

Que nenni ! « A ce jour, 65 de nos 84 logements sont occupés, et on sera bientôt à 70. Nous avons bon espoir d’afficher complet d’ici la fin de l’année », confie la directrice, dont les prévisions les plus optimistes sont même dépassées.

Pour la plupart, les résidents habitaient auparavant Dinan et son agglomérat­ion, « le recrutemen­t est essentiell­ement local », ce qui n’em- pêche pas quelques arrivées plus lointaines (lire ci-dessous), « des rapprochem­ents familiaux, soit pour un retour au pays, soit par l’envie de ne pas être éloigné d’enfants et petits-enfants venus s’établir dans la région. » Ce qu’on sait encore du profil type du résident de La Girandière à Dinan, c’est qu’il a entre 75 et 80 ans, qu’il vit le plus souvent seul, « même si on a quatre ou cinq couples », et qu’il est essentiell­ement féminin.

Rassurant

Des personnes qui cherchent aussi une forme de sécurité : « Elles sont autonomes, mais leur autonomie est affaiblie, ce qui est normal et survient à chacun d’entre nous en vieillissa­nt. Ici, la présence d’auxiliaire­s de vie 24 heures sur 24 les rassure en même temps que leurs familles. » La présence de voisins aussi, avec le lien social qui va avec, « on sent beaucoup de bienveilla­nce entre les résidents », a pu constater Anne-Claire Legendre. Avec des changement­s parfois surprenant­s chez certains, « des gens qui ont davantage le moral depuis qu’ils sont arrivés ici, qui ont repris le goût à certaines choses, voir du monde ou recevoir des amis. » Les bienfaits de la vie en collectivi­té pas forcée, « on propose des animations chaque jour, matin et soir, y vient qui le veut quand il veut. » Cet après-midi là, c’était cours de chant, le lendemain il y avait gym, ça peut être aussi sortie au marché de Dinan (navette) ou promenade à Saint-Jacut, thé dansant ou atelier de sophrologi­e… C’est compris dans le loyer, « mais il y a aussi des personnes que l’on voit peu, c’est leur choix. »

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