’Des Arts Sonnés’ n’est pas sonné
L’édition 2017 affichait une programmation riche et originale, avec Alain Souchon, Tété et Soviet Suprem’, pour ne s’en tenir qu’à ceux-ci. Mais il manquait 20% de spectateurs. Analyse d’une déconvenue.
Organisé par l’ASADE, depuis 6 ans, à Saint-André-des-Eaux, le Festival « Des Arts Sonnés » déroule chaque année une santé florissante. La programmation assurée par Buba Doyen, régisseur général, d’année en année, a placé à l’affiche des groupes prestigieux de la scène-rock de bretonne. Quelques groupes d’envergure nationale – Tryo, entre autre – ont fait la renommée de l’événement majeur de la rentrée musicale, dans les Côtes d’Armor.
Un festival à l’ADN associatif unique
Ce festival possède une génétique particulière. En premier lieu, l’ASADE – Association de Saint André Des Eaux – arrive à mettre sur le terrain, en septembre, près de 250 bénévoles, dans un village qui compte à peine 330 habitants ! En second lieu : la culture des décisions prises en commun préside au fonctionnement de l’association. Au cours des réunions du conseil d’administration, toutes les options sont débattues et mise aux votes. Les statuts de l’ASADE prévoient qu’une décision n’est acceptée que si elle obtient au moins 70 %. « Parfois les assemblées générales, sont… animées ! Mais après, le cap est tenu ! » explique Nicolas Taing, le président de l’ASADE, élu récemment.
La pluie n’a pas permis un total succès !
Les organisateurs espéraient environ 3.800 personnes pour les 2 soirées, du vendredi et du samedi, la jauge étant à environ 1.900 spectateurs, pour le total des 2 scènes : Bétineuc et Barouf. En fait, seulement 3.080 festivaliers sont venus participer à la fête. « Cette semaine, avec Buba et les membres du bureau, nous analysons les raisons de cette baisse de fréquentation. C’est vrai, il y a la météo, mais aussi d’autres raisons. Nous allons faire le diagnostic précis et réunir les adhérents, pour prendre des décisions, pour l’année prochaine. La question de la continuation de l’organisation du festival Des Arts Sonnés, sera préalablement posée. Je connais déjà la probable réponse des bénévoles : on continue ! » précise Nicolas Taing.
Quelles solutions pour 2018 ?
Buba Doyen et Nicolas Taing ont, chacun, des solutions à apporter. Pas tout à fait les mêmes ! « Nous présenterons tous les deux nos options. Peut-être d’autres proposeront d’autres solutions et, après débats, un plan d’action sera mis en place. Je ne suis pas inquiet pour l’avenir du festival ! » ajoute Nicolas Taing. La situation financière du festival n’est pas obérée : « Grâce à nos sponsors, nous pourrons honorer toutes les factures, sans aucuns soucis. Certains de nos fournisseurs ont d’ores et déjà, consenti un effort, pour nous permettre d’atteindre l’équilibre » explique Buba Doyen, qui en plus de son rôle de régisseur général du festival, assume aussi les responsabilités de trésorier de l’ASADE.