Il reste encore quelques appartements disponibles
La résidence pour personnes âgées de la rue Gambetta accueillera ses premiers résidents avant la fin de l’année. Les derniers logements sont à saisir. Une vingtaine sur les 36 ont déjà trouvé preneurs. Les loyers sont plafonnés.
Chargée des études et de l’innovation à la Mutualité Française, Isabelle Arhant reçoit dans l’appartement témoin de la nouvelle résidence Ékip’Âge, rue Gambetta. L’immeuble et ses 36 logements indépendants (T2 et T3 avec coin cuisine) ont été conçus pour les personnes « vieillissantes, et non pas âgées », autonomes.
Plafond de ressources…
Dans chaque logement, visiophone, prises électriques à hauteur de mains et non pas au sol, repères visuels (peinture des murs et des portes différente par exemple), volets électriques, chemin lumineux dans la chambre pour se déplacer la nuit, douche avec bac extra-plat et large… « On a travaillé avec la Carsat et des ergothérapeutes. Tous les aménagements ont été pensés pour faciliter la vie au quotidien », explique Isabelle Arhant, alors que le chantier touche à sa fin.
La livraison du bâtiment est prévue pour le début du mois de décembre, « les premiers résidents arriveront le 11 de ce même mois », assure la responsable du projet. Ils viendront avec leurs propres meubles et aménageront à leur goût leur domicile. Ils seront chez eux, en toute autonomie, mais pourront profiter de services et d’espaces communs, de convivialité.
C’est le principe de ce nouveau type d’habitat, nouvelle voie entre le domicile devenu inadapté (grand, avec des marches, un jardin à entretenir) et la maison de retraite. « On croit beaucoup à ce nouveau modèle. L’espérance de vie augmentant, c’est une nouvelle tranche de vie qu’il faut préparer », poursuit Isabelle Arhant.
Particularité du projet dinannais de la Mutualité Française, « qui est en quelque sorte notre prototype », il s’adresse à une population aux revenus plafonnés. Pour une personne seule, les ressources ne doivent pas excéder 26 160 €/an ; et 34 934 € pour un couple. Pas de minimas exigés, « mais on peut être amené quand même à demander aux enfants de se porter caution solidaire. »
… et loyers modérés
Du coup, les loyers sont à l’avenant, « c’est du logement social, avec des loyers encadrés, fixés par l’État » : 417 € pour un T2, 561 € pour un T3. Il faut y ajouter les charges locatives, de 66 à 89 € (entretien des parties communes, par exemple). Et le coût de service, de 200 à 240 € selon les types de logements : c’est notamment la présence 24 heures par semaine d’un « Ekipier », personne à la fois chargée de l’animation et d’aider si besoin les résidents dans certaines démarches, « pour soutenir l’autonomie et le lien social », selon Isabelle Arhant.
Au total, il faut donc compter en moyenne 683 € pour un T2 et 891 € pour un T3.
Mais, selon les revenus, des allocations logement (APL) peuvent venir en diminution de ces loyers. Elles peuvent atteindre 199 € pour un T2 et jusqu’à 306 € pour un T3.
L’eau, le chauffage et l’électricité restent aussi à la charge du résident.
Une commission d’attribution est chargée de l’examen des dossiers de candidature. Elle est composée de représentants de la Mutualité Française, d’un représentant de la ville et d’un représentant de DinanAgglomération.
À ce jour, une vingtaine des 36 logements a trouvé preneurs. Il en reste une douzaine à attribuer. Profil des futurs résidents : « des personnes seules pour la plupart, hommes et femmes indifféremment, entre 75 et 80 ans, et pour la plupart déjà habitant de Dinan et de sa périphérie », décrit Isabelle Arhant. Ils ne se perdront pas pour se rendre vers les commerces et les services proches, « cette proximité du centre-ville est essentielle pour la personne vieillissante, c’était aussi un volet important de notre projet »