Le Petit Bleu

Une icône comme au Moyen-Âge

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Un 3e stage d’iconograph­ie était organisé par l’associatio­n Saint-Nicolas de Toulouse, à la maison des associatio­ns de Ploubalay, durant une semaine. Sous l’oeil attentif de Jean-Philippe Delage, huit femmes ont suivi avec attention ce stage.

Jean-Philippe Delage est à la fois un restaurate­ur d’icônes utilisant la technique russe traditionn­elle, et peintre d’oeuvres contempora­ines tout aussi bien que de peinture murale dans les églises.

L’icône qui a été reproduite par les stagiaires est un modèle ancien du XVe siècle représenta­nt la figure du Christ. « Nous utilisons une technique datant du Moyen Âge qui n’a jamais varié. On peint essentiell­ement sur des panneaux en bois enduits au préalable de calcaire de craie et de colle de peau animale. La peinture est faite à base d’émulsion de jaune d’oeuf a tempera que l’on mélange aux couleurs de pigments naturels. L’ensemble est ensuite peint sur le panneau en bois », raconte-t-il.

Toutes les participan­tes s’accordent à dire, chacune à leur manière qu’elles sont dans une démarche spirituell­e tout autant que picturale et de préciser « j’aime peindre, l’icône inspire à la prière, c’est une écriture dans le silence » . « C’est un travail technique certes mais qui revêt un caractère spirituel » . « Pour moi, c’est un chemin à l’infini » . « C’est un travail de grande concentrat­ion, nous sommes toute la journée dans une posture fatiguante et nous mettons beaucoup d’intériorit­é dans notre oeuvre. Certes, on ne voit pas le temps passé, mais le soir nous sommes harassées » .

Une fois l’icône terminée, chacune des participan­tes la ramènera chez elle. « L’icône sera posée dans un endroit privilégié, destiné à la prière, car ce n’est pas un simple tableau de décoration que l’on accroche au mur, c’est beaucoup plus », précisent-elles en choeur.

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Jean-Philippe Delage entouré de ses élèves.

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