Michel Laborie au rapport
Avant son départ de Dinan, le sous-préfet revient sur quelques dossiers dont il s’est occupé : Rance, rail, regroupement des services de l’État, grand Dinan, etc.
Quatre ans de présence.
En poste depuis février 2014, Michel Laborie, homme du sud qui a conservé son accent chantant, endossera ses nouvelles fonctions de secrétaire général de la préfecture du Tarn, le 11 décembre à Albi et c’est, en principe le même jour que Dominique Conseille lui succédera à Dinan. Le sous-préfet est resté en poste un peu plus longtemps que la moyenne (souvent deux à trois ans) et en repart avec un « excellent souvenir de l’accueil des Bretons » .
La Rance.
Elle figure parmi les principaux dossiers dont il s’est occupé. « Pas un jour, dit-il, où je n’ai eu à y penser depuis mon arrivée. » Il estime l’affaire en bonne voie. Mais confirme que Lyvet 3 (curage du piège de Lyvet, près de l’écluse du Chatelier) n’aura lieu qu’en 2018 malgré les espoirs suscités il y a quelques semaines par le préfet de Région : il manque quelques financements, notamment la participation des agences d’État (eau, Ademe). A ses yeux, l’urgence, se situe davantage au niveau de la navigation. Après le dragage effectué dans le chenal par EDF et qui n’a pas convaincu, de nouvelles opérations auront lieu en 2018, annonce- t- il. Michel Laborie se satisfait de voir que « le rapport de commandé par le ministère de l’Environnement propose une pérennisation du désenvasement après une phase expérimentale, l’apport d’un comité scientifique, la recherche de débouchés économiques pour les sédiments, etc. » Le souspréfet estime qu’il faut arrêter de « regarder en arrière pour établir les responsabilités ». À ses yeux, il est normal que les seuls financeurs ne soient pas l’État et EDF puisque ces dernières décennies ont vu se développer de multiples usages de l’estuaire : pêche, navigation, biodiversité, tourisme, etc. « Il ne faut pas réduire l’entretien de la Rance au seul angle de l’envasement. »
Train
La modernisation de la ligne Lamballe, Dinan, Dol est à ses yeux une nécessité même si certains s’interrogent sur la faible fréquentation de la ligne. Raison essentielle : c’est un vecteur de développement écono- mique et la mobilité est nécessaire pour l’apprentissage et l’emploi « Cette ligne est une ouverture vers Saint-Malo et Lamballe, deux forces économiques avec lesquelles, il faut compter. C’est important, pour Dinan, d’être connecté à deux terminaux LGV. »
La notion du temps
Pour la Rance, comme pour le rail, on peut s’étonner des délais de mise en oeuvre. Réponse de Michel Laborie : « J’ai l’impression que je ne suis dans le département que depuis quatre jours. De l’extérieur on peut considérer que les dossiers prennent du temps mais de l’intérieur, on doit tenir compte de la concertation, de la négociation, des financements. J’ai un regard sur le temps qui est distancé. Pour ces dossiers, cette notion n’a rien à voir avec le temps usuel. »
Grand site Cap Fréhel Erquy
Le sous-préfet n’aura pas le plaisir de boucler le dossier mais, selon lui, le label peut être espéré en 2018 ou 2019, ce qui permettra une valorisation globale de la pointe d’Erquy et du cap Fréhel.
La sous-pref’ toujours à Château- Ganne
Michel Laborie l’a toujours admis, Château-Ganne et son parc sont disproportionnés pour accueillir la sous-préfecture, peu visible, peu accessible. Il était chargé de plancher sur un regroupement de certains services de l’État tels que la sous-préfecture donc, la DDTM (direction départementale des Territoires et de la Mer) et la Directe (direction de la concurrence, des entreprises, de la consommation, du travail, etc.). Peut-être dans le quartier de l’Europe ? Ou dans les locaux de la DDTM (quartier de la Fontaine des Eaux) mais pour l’instant rien n’est décidé. La nouvelle sous-préfète dormira au château.
Les maisons de services au public
Ces dernières années, des points d’accueil pour se rapprocher du public, se sont développés, dans le département. Animées par un agent, ces maisons regroupent des permanences MSA, CAF, assurances maladie, pôle emploi mais aussi des services marchands telles des supérettes. Un dispositif de ce type est envisageable à Plouasne. Par ailleurs, de maison de service postal accueillent des permanences de service public à Matignon et Broons.
Le grand Dinan
Michel Laborie croit en sa création mais pour cela aussi, « c’est le temps qui manque et la concertation. Personne ne réfute l’idée de se rassembler. En tant que sous-préfet, je n’y vois que des intérêts. Dinan et son agglomération représentent 28.000 habitants. C’est un chiffre qui parlera plus aux entreprises susceptibles de s’implanter ici que les 11.000 habitants de la ville centre. Il y a objectivement des intérêts d’échelle et de visibilité pour faire une commune nouvelle. Je suis persuadé que la fusion de Dinan et Léhon entraînera le mouvement. »