Susana Vida : l’imaginaire est sa matière première
A Hénanbihen, l’étonnante artiste originaire d’Uruguay, Susana Vida, veut créer l’envie chez le visiteur et travaille l’imaginaire, sa matière première.
« Forcément, quand on voit à quel prix peuvent se vendre certaines oeuvres, ça peut faire peur à certains, sourit-elle. Je veux donc donner l’envie aux gens de venir, de fouiller. » Née à Montevideo, où elle s’est formée à la divine proportion dans les ateliers de Torres Garcia, puis à la céramique avec Colliel, Susana Vida a fait naître son inspiration, très jeune, d’abord en ellemême, puis s’est imprégnée de différentes cultures. À 19 ans, elle arrive en Europe, avant d’être invitée par la Royal Academy. Susana reste quatorze ans à Londres, où son travail interagit avec la musique et le cinéma. C’est dans ces années 80 que l’artiste parvient à infiltrer le milieu de la mode, avec John Galliano et Vivienne Westwood.
« J’ai créé le Manifeste WE International » , explique Susana qui met ensuite les voiles pour la Bretagne, où l’escale se poursuit depuis 20 ans. C’est à Hénanbihen, dans les anciens locaux de Trotel, que depuis sept ans l’artiste, coloriste dans l’âme, poursuit ses perpétuelles recherches. Explorant avec bonheur de nouveaux territoires et des couleurs chaudes et vibrantes.
« Je me renouvelle, je me réinvente. Je travaille beaucoup l’humain, à travers le figuratif et les couleurs », poursuit Susana, qui s’est notamment exprimée à travers l’installation d’art, de performances ou du mix media.
Résolument internationale, Susana compte à son actif plus d’une cinquantaine d’expositions, de New-York à Marrakech, sans oublier Londres, Washington ou Paris. Son travail tend à provoquer une introspec- tion chez le visiteur et invite à s’immiscer dans un voyage à la fois visuel et intérieur.