À 5 ans, il accuse sa mère de l’avoir brûlé avec une cigarette
Une mère de famille a été relaxée par le tribunal de Saint-Malo pour violences sur mineur. Son petit garçon l’accusait d’être à l’origine d’une brûlure.
Août 2015, un petit garçon rentre de ses vacances passées avec sa maman. Le foyer dans lequel il réside constate une blessure au bras.
En cause : une cigarette. Aux enquêteurs, l’enfant décrit une pression sur l’avant de son bras : « C’est maman qui m’a fait mal, ça a fait pschitt »
Mise en cause, la mère assure que son fils aurait précédemment accusé l’amie de son père. Or ce dernier est formel : quand il a quitté sa maison quinze jours plus tôt, son fils ne présentait aucune lésion.
« Ce genre de blessure peut être involontaire » reconnaît le président du tribunal.
La parole de l’enfant en question
Valeur de la parole de l’enfant, personnalités violentes des parents, les débats n’apportent pas beaucoup de réponses. Pour Me Stichelbault qui défend la mère, le mystère demeure tandis qu’elle reste invariablement très ferme : « C’est impossible. Je ne l’ai jamais brûlé avec une cigarette » dit-elle très calmement.
La version du petit garçon, alors âgé de 5 ans et décrit comme « insécurisé et envahi par de violentes colères » ,a d’abord divergé avant de devenir plus stable : « Paul* a un discours confus autour de cette blessure » notait un des magistrats chargé de fixer son lieu de résidence. « Après la découverte des faits, le juge aux affaires familiales ne savait pas qui croire ; dans le doute il a placé l’enfant en famille d’accueil » explique l’avocat.
Qui ment, qui dit vrai, qui a blessé l’enfant, et étaitce volontaire… le tribunal a considéré qu’il y avait trop d’éléments d’incertitude et a relaxé la mère du petit garçon.
*Le prénom a été modifié