Le Petit Bleu

Des « méduses » très urticantes s’échouent sur nos plages

Des physalies se sont échouées à Saint-Malo et Saint-Briac la semaine dernière. Ces animaux, qui ressemblen­t à des méduses, ont des filaments dont le contact peut s’avérer très dangereux.

- Nicolas EVANNO

Les physalies sont finalement arrivées sur la Côte d’Emeraude. Vendredi dernier, les services de la mairie de Saint-Malo ont été alertés par des promeneurs qu’une physalie s’était échouée à la Varde. Ils se sont rendus sur place et ont en effet constaté la présence d’un de ses animaux, dont les filaments sont particuliè­rement urticants.

Une autre physalie a été trouvée sur la plage de Port Hue, samedi dernier, à Saint-Briac.

Appelée également galère portugaise ou vessie de mer, la physalie vit principale­ment dans les mers tropicales et subtropica­les des océans Atlantique et Indien. Depuis quelque temps, plusieurs spécimens se sont échoués sur les côtes bretonnes et normandes. On ne sait pas trop pourquoi d’ailleurs…

La côte malouine semblait épargnée. Même si depuis quelques semaines, des restes ( uniquement les flotteurs) avaient été remarqués par des Malouins dans la laisse de mer du Sillon. Les spécimens échoués vendredi à Saint-Malo et samedi à Saint-Briac, possédaien­t, eux,

encore des filaments. Prudence recommandé­e

Les animaux ont été enlevés. Cependant, leur présence a incité la mairie de Saint-Malo à recommande­r à la population la plus grande prudence.

« Même mortes ou desséchées, leurs cellules urticantes peuvent rester actives plusieurs jours », prévient la

municipali­té. En cas de nou

velles découverte­s, « il est recommandé aux usagers des plages de ne pas y toucher et d’en informer immédiatem­ent les services de la mairie au 02 23 18 18 18 ».

Les parents devront notamment veiller à ce que leurs enfants n’y touchent pas. La physalie présente une forme très caractéris­tique de sac gonflé d’air, mesurant 15 à 20 cm, d’aspect rosé ou bleuté, et qui peut facilement être confondu avec un sac plastique ou un petit ballon de plage.

Lésions, sensations de brulûres…

Le danger vient des tentacules, qui se présentent sous la forme de longs filaments pouvant atteindre plusieurs mètres. Extrêmemen­t urticants, ils sont fragiles et se rompent facilement : ils peuvent alors dériver au gré des vagues loin du flotteur, ce qui n’attire pas la méfiance des baigneurs. Même si ces derniers sont rares en cette période, la vigilance est tout de même de mise. Idem pour les surfeurs et autres kite surfeurs.

Le contact des physalies provoque des lésions de la peau très douloureus­es, avec sensation de brûlure ou de décharge électrique. Dans les cas les plus graves, cela peut entraîner des arrêts cardiaques.

La physalie va-t-elle devenir le cauchemar de nos côtes ?

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