Elle veut faire connaître les bienfaits de la méditation
La Pleurtuisienne Françoise McLean, 59 ans, est formatrice en langues étrangères et « coach de vie » depuis 2009. « J’ai entamé une formation pour devenir psychothérapeute, raconte-t-elle. Mais un jour, alors que j’étais en voyage en Australie, un Indien arrivé des États-Unis m’a invitée à découvrir la méditation de pleine conscience. »
Ce sera une révélation pour Françoise McLean, qui interrompt son cursus, pour en débuter un autre, centré sur la méthode MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction, soit la « réduction du stress fondée sur la pleine conscience » ). Une méthode qu’elle veut faire découvrir à Dinan, via un programme de huit semaines, qui débuterait en janvier 2018. « Un programme engageant puisqu’il s’agit de huit séances de deux heures et demie et une journée complète de silence. »
Pratiquée dans des centaines de centres hospitaliers dans le monde, la méthode MBSR est née de travaux de Jon Kabat-Zinn. Cet Américain, chercheur en biologie moléculaire au célèbre Massachusetts institute of technology, a fondé en 1979 la première clinique de réduction du stress puis le centre pour la pleine conscience dans la médecine.
Une méditation laïque
Le principe de cette « méditation laïque » est « la présence dans l’instant » , résume Françoise McLean. Une pause, en somme, dans une société minée par le temps qui s’accélère. « Aujourd’hui, on anticipe les choses, on rumine sans cesse ! » Sans parler des moindres vides qu’on s’empresse de combler avec le téléphone portable… « Faire de la médiation de pleine conscience, c’est extrêmement reposant. On ralentit, mais le temps devient plus dense. Résultat, on a l’impression de faire davantage de choses dans la journée. On gagne en efficacité. C’est pour cela que de grosses entreprises s’y mettent. Un autre bénéfice de cette méthode est qu’on améliore nos relations, parce qu’on est davantage dans l’écoute. »
Selon Françoise McLean, le programme s’adresse à un public très large, et notamment en cas de « douleurs chroniques, de pensées ruminatoires, de stress, d’épreuves, d’insatisfaction ». Elle ne le recommande pas, par contre, pour des personnes souffrant de dépressions aiguës ou de problèmes psychiatriques.