Des « veilleurs » pour les personnes en difficulté

Aller à la rencontre des plus pauvres, se mettre à leur écoute, les soutenir et les accompagner. Tels sont les objectifs du réseau de veilleurs pour déceler la pauvreté mis en place par le Secours catholique.

Profitant de la venue en Côtes d’Armor de Véronique Fayet, présidente nationale du Secours Catholique Caritas France, l’équipe locale a organisé une réunion de travail avec les membres de la délégation départementale présidée par Daniel Le Bourhis et les élus.

« Quand on est en ville, on voit des gens à la rue, en campagne c’est plus discret, il est rare qu’on voit quelqu’un tendre son chapeau à la sortie de la messe… », observe Michel Jan, responsable du secteur.

Il faut donc savoir regarder autour de soi : « Il y a des pauvretés qui se voient d’autres moins, comme l’isolement des personnes âgées. Parfois par manque d’information sur leurs droits, des familles sont en très grandes difficultés et s’isolent de plus en plus, ce qui les empêche d’avoir accès au droit du travail, à l’éducation, à la formation… » explique Daniel Le Bourhis, président départemental.

« La pauvreté est discrète, les gens ont leur dignité » , précise Gérard Le Cam, maire de Plénée-Jugon.

Gagner la confiance

Chantal Déjoué, maire Tramain et Jean- Pierre Carlo, maire de Plestan, ont chargé des employés communaux de se rapprocher des personnes en grande solitude et de gagner leur confiance.

Un autre endroit doit aussi éveiller l’attention : l’école. « Les enseignants perçoivent ce qui ne va pas dans les famille, avec l’habillement des enfants, leurs résultats scolaires, leur attitude… il faut échanger avec leurs parents, c’est un bon lieu d’observation » , constate le Père Francis Morcel.

Tous sont conscients que l’installation des veilleurs sur le terrain est un travail de longue haleine et qu’il faudra instaurer une confiance réciproque.