Alain Martin, l’ancien cancre surdiplômé
Alain Martin, le créateur de Getam est né à Calorguen voici 62 ans d’une famille de quatre enfants. Le parcours de l’homme est atypique.
Au collège aux Cordeliers à Dinan, il se fait remarquer par d’excellentes notes en mathématiques et de très mauvaises en français. « J’étais pratiquement le dernier de la classe ! » se souvient-il. Les Cordeliers lassés de cet élève, voici notre Alain Martin dans le public à la Fontaine-des-Eaux. De la seconde à la terminale. « J’étais devenu le premier de la classe ! »
S’ensuit une scolarité prestigieuse : maths sup, école prépa- ratoire aux grandes écoles, école d’ingénieurs Arts et Métiers à Angers où le cancre des Cordeliers ressort avec un diplôme d’ingénieur en mécanique générale. Alain Martin devient ingénieur travaux à la centrale nucléaire de Chinon. A 26 ans, en 1981, il se fait embaucher par la société Paul Honoré Froid Industriel à Rennes. Un an après, il rachète cette société qu’il revend dix ans plus tard. « Il y avait 13 salariés quand j’ai acheté cette société. Il y en avait 33 quand je suis parti » commente le chef d’entreprise aujourd’hui à la retraite.
« Agité de la caisse »
Alain Martin rachète en 1992 la société Panneaux Frigorifiques Français à côté de Vitré. Il y avait neuf salariés. Quand il la revend en 1995, il y en a 45 ! C’est à ce moment-là qu’il crée Getam dans la zone artisanale de SaintCarné. « Là, je démarre de zéro. Je colle une remorque à ma bagnole et je démarre ! » A quoi doit-il ces succès ? « Tu montes dans ta bagnole à six heures du matin. Tu rentres à 22 h. Tu as parcouru mille kilomètres dans la journée » résume Alain Martin. Aujourd’hui retraité, Alain Martin va bientôt s’envoler pour Madrid où des amis l’invitent. « J’ai peur qu’ils me proposent du boulot. Je suis un agité de la caisse » conclut-il.