Il y aura une taxe transports
Que compte faire Dinan Agglomération en matière de transports et de mobilités ? On en a désormais une idée plus précise. Lundi soir, les élus ont approuvé à la majorité les grandes orientations présentées par Didier Lechien, vice-président. Si la priorité, pour lui, est de « s’appuyer sur l’existant et de combler les manques » , il prévient : l’agglo ne pourra pas se passer du « versement transports » pour mettre cette politique en oeuvre. « Une politique qui va bénéficier à tout le territoire » , insistet-il. Toutes les entreprises, collectivités ou services comptant plus de onze agents (l’hôpital compris), devront s’acquitter de cette nouvelle taxe, selon un taux, « à définir » *, qui s’appliquera sur leur masse salariale. Sa mise en place se ferait dès 2018.
Didier Lechien ne veut pas d’une « surenchère d’offres disproportionnées » , mais l’une des priorités est bien de développer les transports en commun dans la zone agglomérée de Dinan. L’extension du réseau Dinanbus se traduirait par l’achat de trois véhicules supplémentaires - il n’y en a qu’un aujourd’hui. Il s’agirait de desservir « les centresbourgs des communes limitrophes de Dinan (Taden, Léhon, Quévert, Lanvallay), les aires de covoiturage, la gare de Dinan, les services publics, les centres de santé, les zones d’activités et centres commerciaux » . Avec l’espoir que ce développement fluidifiera la circulation vers et dans la ville-centre…
Réseau urbain. Navettes.
La mise en place de navettes estivales vers Bétineuc, Dinan, Saint-Cast, Saint-Jacut ou Fréhel, est évoquée pour 2018 également.
Transport à la demande.
Il existe ici ou là sur l’agglomération, mais devra être développé pour relier « les communes rurales aux pôles secondaires et aux gares » , et « les pôles secondaires au pôle principal » . Cela devrait s’engager en 2019.
A l’horizon 2020, l’agglo exercera aussi la compétence transports scolaires. Comme aujourd’hui, les usagers commerciaux pourront aussi utiliser ces dessertes.
Co-voiturage, vélo-partage.
Un autre axe est de conforter les gares en y associant : « des aires de co-voiturage labellisées, des points d’arrêts propres au système d’autostop sécurisé à développer, des stations de vélopartage (vélos à assistance électrique) ou autopartage (véhicules électriques) associées à des bornes de recharge ; des boxes sécurisés d’accueil de vélos, des arrêts de bus/ cars et taxis, des panneaux d’informations sur la mobilité, des places de stationnement » . Par ailleurs, il faudra favoriser la marche à pied ou le vélo sur courte et moyenne distances, en passant par les voies douces « actuelles ou futures » , ou « des liaisons jalonnées et sécurisées » .
L’idée de « plateformes de logistique urbaine » , à Plancoët et Dinan-Quévert, est aussi évoquée afin de réduire la circulation de poids-lourds dans les centres-villes. Le principe serait de diriger les flux vers une plateforme de déchargement et d’assurer la livraison via des véhicules propres. Une étude serait lancée dès 2018.
Dinan Agglomération contribuera à hauteur de 9,6 M€ pour : la rénovation de la ligne SNCF Lamballe - Dinan - Dol, les déviations de Caulnes (avec contournement de Saint-Jouan-de-l’Isle), de Plancoët et de Dinan, la sécurisation de l’échangeur de la Bézardais.
* A Lamballe, le taux est de 0,35, Saint-Malo 0,60, Lannion 0,55 et Saint-Brieuc 1,60, selon les indications de Didier Lechien.
Plateforme. Train et routes.