Quand le Père Noël s’en prend à la mairesse
À l’âge de 18 ans, sollicité par l’association des commerçants de Plouasne, Patrick Geslin, a accepté de se déguiser en Père Noël, pour une animation. L’année d’après il a récidivé. L’association des commerçants ayant disparu, avec 3 copains, JeanLuc, Jean-Yves, et Alain, tous de Plouasne, Patrick a pris l’habitude, en rentrant de Paris – où il travaille comme artisan-peintredécorateur – pour les fêtes de fin d’année, de « faire le Père Noël » . Le quatuor organise depuis plus de 18 ans, la visite du Père Noël, avec son char, pour aller faire un petit coucou aux doyens de la commune et ensuite distribuer des bonbons aux enfants. « Mon plus mauvais souvenir : après quelques années, en janvier, à la cérémonie des voeux de l’ancienne mairesse de Plouasne, j’avais brandi les factures – à peu près 200 € - des friandises, que nous payons de notre poche, puisqu’elle refusait systématiquement de verser le moindre centime, pour nous rembourser. Je ne suis pas vraiment certain que c’est pour cette raison qu’elle a été battue aux élections municipales qui ont suivi, mais je pense que cela a pu y contribuer !» raconte le Père Noël.
Une petite allocation pour les friandises
Depuis lors, le nouveau maire élu, Michel Daugan, fait voter par le conseil municipal une petite allocation pour acheter des bonbons, qui sont distribués aux enfants pour leur plus grande joie. « Voir les grands yeux émerveillés et rieurs des gamins, c’est assurément le plus beau cadeau de Noël que je puisse recevoir ! » s’esclaffe Patrick Geslin en riant, sa barbe blanche flottant au vent.
Anne Marrec, de Saint-Cast : « Lorsque j’étais enfant, un souvenir a marqué mon esprit. À chaque nuit de Noël, nous avions pour habitude d’entendre un bruit comparable à un tintement de cloches. C’était peu de temps après le coucher. Je croyais alors reconnaître le son des clochettes des rennes du père-Noël ! C’était pour moi un moment magique… Je ne pouvais, bien sûr, pas me lever. Si mes parents m’avaient surprise, debout, en plein milieu de la nuit, je n’aurais jamais eu le droit d’ouvrir mes cadeaux. Des années après, j’ai appris qu’il s’agissait en fait de mon grand-père qui s’amusait à taper dans un verre avec une cuillère, pour inspirer nos rêves d’enfant en cette nuit féerique de Noël ! Aujourd’hui encore, à chaque fois que j’entends un tintement de verres qui s’entrechoquent, je repense à ce doux souvenir. J’ai moi-même perpétué cette tradition avec mes propres enfants. »