L’incroyable histoire du Normandie-Niémen
et mécaniciens se rassemblent à Rayak pour constituer l’ossature du « Normandie ».
Le 12 novembre 1942, 60 militaires français, tous volontaires, décollent de Rayak à bord de trois Dakotas américains pour Bagdad, en Irak. Après un long périple, par train, en camions et par avions, le « Normandie » rejoint, le 29 novembre 1942, la base d’Ivanovo, ville située à 250 km au nord-est de Moscou.
Le 20 mars 1943, le commandement soviétique décrète que par ses qualités militaires et morales, le « Normandie » est apte à partir pour le front. Cette minuscule entité a la lourde charge de représenter la France sur l’immensité du front soviétique avec 14 avions, 15 pilotes, 40 mécaniciens et quatre membres des services généraux.
Le 21 juillet 1944, sur décret de Staline, en remerciement de sa participation à la bataille du fleuve Niémen, l’unité reçoit le titre de « Régiment du Niémen ». A compter de ce jour, « Normandie » portera fièrement l’appellation de « Régiment Normandie-Niémen ».
L’unité la plus titrée de tous les temps
Le 20 juin 1945, « Normandie-Niémen » se pose avec ses Yak 3 offerts aux Français par le maréchal Staline devant une foule considérable venue l’accueillir sur l’aéroport du Bourget, auréolé d’un brillant palmarès obtenu entre avril 1943 et avril 1945 aux côtés de l’aviation soviétique. Et écrivant ainsi la plus belle page de l’amitié franco-russe : 273 victoires confirmées et 37 probables, 47 avions ennemis endommagés, 869 combats aériens, 5 240 missions de guerre, 4 354 heures de vol de guerre.
Ces chiffres font du « Normandie-Niémen » l’unité française la plus titrée de tous les temps. Sur 99 pilotes, 42 sont morts pour la France et pour la liberté sur le front de l’Est. (Extraits du discours d’Yves Donjon, administrateur du « Mémorial Normandie-Niémen », président de l’association des sous-officiers de réserve de l’armée de l’Air des Côtes-d’Armor, lors de la cérémonie d’hommages rendue le 2 décembre à Quévert).