« Les portables sont déjà interdits au collège »
Yves Koziel, principal du collège de la Gautrais répond à quelques questions, notamment sur le portable dans l’établissement.
Quel bilan pouvez-vous dresser sur le 1er trimestre de l’année scolaire actuelle ?
Il est temps que les vacances arrivent ! Plus sérieusement, la réforme du collège est bien en place et le département des Côtes d’Armor nous a bien dotés. Les conditions sont bonnes pour apporter aux élèves un enseignement de qualité et souvent individualisé. Les conseils de demi- semestre, suivis des rencontres parents-professeurs, ont eu lieu en novembre. Les voyages, les sorties pédagogiques et les actions diverses sont programmés. Bref, les choses sont en place. Le ministre de l’Education Nationale envisage d’interdire les téléphones portables dans les salles de classe. Que pensez-vous de cette décision du ministre et aurez-vous les moyens de l’appliquer ?
C’est déjà le cas à la Gautrais. Notre règlement intérieur interdit l’usage des portables au sein du collège, dans la cour et bien sûr en classe. Les élèves doivent garder leur portable éteint au fond de leur poche. Nous rencontrons assez peu de problèmes, cette règle est bien intégrée. Cette décision ne changera rien pour nous. Cependant, il se peut qu’à l’avenir un professeur travaille avec les portables pour piloter un robot en technologie, ou pour utiliser une appli pédagogique en mathématiques, par exemple… La pédagogie doit suivre les innovations technologiques de notre temps. Là le portable peut être utile, mais clairement pas pour d’autres usages. Beaucoup de questions sont apparues au sujet de l’écriture inclusive. Êtesvous, à titre personnel, favorable à l’adoption de cette forme nouvelle d’écriture ?
À titre personnel je n’y suis pas favorable. Je ne crois pas à une langue lisible et pratique qui prévoie tous les cas possibles. La langue est un legs du passé, qui évolue, notamment avec l’arrivée de nouveaux mots. La féminisation est possible ainsi. Par ailleurs le principal du collège voit trop d’élèves ne maîtrisant pas l’écrit, et ne lisant pas assez. C’est préoccupant et les professeurs font leur possible pour y remédier, n’ajoutons pas à ces difficultés. Le défi, c’est d’offrir aux jeunes la liberté de penser, de s’exprimer et de se divertir grâce à une bonne maîtrise du français tel qu’il est. Ce serait bien qu’on soit tous d’accord avec ça.