Didier Sarazin, un champion passionné
Le Matignonnais, champion de France (L2), ira à Las Vegas à l’automne prochain pour les championnats du monde de fléchettes électroniques.
À 46 ans, Didier Sarazin, électricien de métier, est passionné de fléchettes électroniques. Sa passion l’a mené à représenter la France aux championnats du monde de Hong-Kong, en 2013. Champion de France en individuel (L2) en juin dernier, le Matignonnais reprendra l’avion à l’automne prochain. Cette fois à destination du Nevada, où les championnats du monde se dérouleront dans la capitale du jeu, Las Vegas.
« J’ai commencé à jouer en traditionnel à 17 ans, explique Didier, passionné de jeux d’adresse, dont le billard. Et au retour du service militaire, je découvre les fléchettes électroniques chez mon frère ».
Si en France la discipline, régulièrement pratiquée dans les bars, n’est pas considérée comme un sport, Didier la pratique au sein de l’équipe des Taverniers, parfois dénommés « Chapeaux de paille », du nom de l’association qui fédère le club depuis 2007. « Les exploitants proposaient des championnats, poursuit-il. C’est comme ça que j’ai commencé à faire de la compétition ».
En 2000, Didier Sarazin se retrouve champion de France à la fois en individuel et en doublette. La même année au Liechtenstein, il se classe 5e Européen en individuel. Puis, il est champion de France 2001 en doublette.
« En 2004, on gagne la Coupe de France, on perd en finale de championnat, à Rezé. En 2005, c’est l’inverse à Calais, poursuit le Matignonnais, n° 1 français de 2003 à 2010. Un des plus beaux palmarès de la Fédération française. Didier nuance, « il s’agit d’un classement sur une année, selon les résultats. Nous ne sommes pas considérés comme des sportifs. Même bons, quand on arrive en internationaux, on se casse la figure. À Hong-Kong, les types avaient des coaches. Ce sont des professionnels. Il y a un décalage avec nous, Français ».
Ses fils prennent la relève !
Didier reconnaît que lorsque l’on a déjà bien gagné, la pression est là. Aujourd’hui, le champion de France se dit pourtant plus tranquille. « Que je gagne ou pas, peu importe » , glisse-t-il, heureux de voir les jeunes prendre la relève. Et justement chez les Sarazin, les fléchettes sont devenues une institution. Les fistons, Kevin et Armand, 24 et 19 ans, se sont déjà fait un prénom. Avec Anthony Launay, Guiwen Renouard et Ronan Clocher, qui forment l’équipe jeune du club (L2), ils prendront - également à l’automne - la direction du Portugal, où se dérouleront les championnats d’Europe.
« Cette équipe jeune est prometteuse. À part Kévin, qui a commencé à jouer à 15 ans, ce sont tous des débutants, poursuit ce père de trois enfants, tous amateurs de fléchettes. Et vu comment les jeunes jouent, pour nous, ce ne sera plus au même niveau » !
À Las Vegas, les compétitions se dérouleront sur quatre jours. Une trentaine de Français fera le déplacement. Côté entraînement, outre ceux du dimanche soir, et les matchs des jeudis soirs, les tireurs se préparent lors des tournois et des opens qui rythment l’année. « Les interbars nous mettent également dans les conditions des compétitions ».