… et des regrets
Philippe Delamare, résident castin à l’année, fait partie de ceux qui se sont opposés à la démolition de l’Hôtel de la Poste, au cours de l’enquête publique. Il espérait donc une autre tournure… Il nous a envoyé un texte dont voici un extrait : « Les XVIIIe et XIXe siècles ont fixé de belles demeures qui ont fait la réputation de Saint-Cast comme cité balnéaire. Saint-Cast est donc une ville d’histoire pourvue d’une tradition et culture très spéciale que lui envient les autres villes balnéaires de la Côte d’Emeraude, une des plus belles côtes du monde. Tout devrait être pour le mieux dans cette belle ville d’histoire, de tradition et de beauté. (Or) certaines de ces anciennes structures bretonnes sont en ruines. Certains édifices aussi génériques que hideux ont émergé au milieu des plages, du port, de la ville au cours des années. On laisse encore de nouvelles constructions sans style au milieu d’un bourg multicentenaire. On parle de détruire encore certaines bâtisses centenaires en pierre de Saint-Cast au profit d’une promotion rampante, sans âme et sans concept, basée sur un profit à très court terme pour quelques privilégiés. Ceci est une perte éternelle de nos ancêtres et pour les générations futures. » S’agissant de l’Hôtel de la Poste, il était selon Philippe Delamare « une bâtisse solide qui ne présentait aucune menace. Sa rénovation aurait nécessité entre 50.000 et 100.000€ alors que la destruction en a coûté 40.000€ ». C’était aussi « un des plus grands édifices traditionnels en pierre de Saint-Cast » . « Où sont passées ces pierres ? » demande Philippe Delamare. D’après Olivier Cojean, adjoint au maire, elles ont été entreposées pour être réutilisées. « Elles vont peut-être servir aux jardins partagés » , évoque-t-il. Au sujet de la démolition, « les avis étaient partagés lors de l’enquête publique » , convient l’élu. Des citoyens ont aussi réagi de façon négative après la démolition, « mais ils sont extrêmement minoritaires » , estime Olivier Cojean.