Berville salue la décision, Vaspart la fustige
Mercredi 17 janvier, le Premier Ministre Edouard Philippe a décidé l’abandon du très controversé projet de construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes et annoncé la modernistation de ceux de Nantes-Atlantique, Rennes et Brest. Cet épilogue divise les élus, y compris en Côtes d’Armor.
Hervé Berville, député LREM de la 2e circonscription des Côtes d’Armor.
Il signe avec Eric Bothorel et Yannick Kerlogot, députés LREM des Côtes d’Armor, un communiqué commun. Ils « tiennent à saluer la méthode employée par l’exécutif pour mettre un terme à une quarantaine d’années d’incertitude, de stagnation et de désengagement de l’Etat dans ce dossier. […] Notre-Dame-des-Landes n’était pas ou n’était plus la solution adéquate pour stimuler le dynamisme du Grand Ouest et c’est vers les alternatives que nous devons aujourd’hui nous tourner. Le réaménagement des aéroports de Nantes-Atlantique, de Rennes et de Saint-Nazaire permettra l’accroissement du trafic aérien dont l’économie régionale a besoin pour croître. […] Faisons en sorte que les liaisons interrégionales mais aussi les connections avec d’autres villes européennes se développent. […] » Michel Vaspart, sénateur LR des Côtes d’Armor.
L’ancien maire de Pleudihen-sur-Rance déplore une décision qui
« porte un coup terrible à l’Etat de droit alors que près de 180 décisions de justice donnaient raison au projet d’aéroport. Elle bafoue clairement la démocratie locale alors que 55 % des habitants de Loire-Atlantique avaient donné leur aval au projet, contribuant encore une fois à l’affaiblissement de notre démocratie et de la République. Sur le fond, cette décision est incompréhensible alors que l’économie du Grand Ouest, et de la Bretagne en particulier, avait besoin de cet aéroport. L’immense majorité des élus locaux, des décideurs économiques souhaitaient sa construction […] »
Marc Le Fur, député LR de la 3e ciconscription des Côtes d’Armor.
Marc Le Fur a interrogé le Premier ministre dans l’hémicycle : « Vous abandonnez un projet qui touchait au but. […] Ce n’est pas la première fois que Paris abandonne les Bretons en rase campagne, mais chaque fois cela laisse des traces. Pourquoi Les Bretons, pourquoi la population de l’ouest était-elle attachée à ce projet ? Parce qu’elle y voyait le moyen d’avoir une connexion directe avec l’Europe entière sans passer par Paris. C’est de cela dont on nous prive. […] »
Alain Cadec, député européen et président du Conseil départemental des Côtes d’Armor.
Il s’exprime dans une déclaration commune avec Marc Joulaud, député européen : « […] Nous déplorons les conséquences de ce choix pour la région Grand Ouest, interdite par Paris de se développer et de créer des emplois pour ses habitants. Alors que l’aéroport de Nantes est déjà saturé, que son réaménagement n’est pas garanti, ce renoncement va priver nos régions d’une meilleure connexion aux villes européennes. »
Didier Lechien, maire de Dinan. « Après des décennies de tergiversations et d’absence indécente de courage politique (…), il fallait prendre une décision. Gouverner, c’est choisir. C’est ce que vient de faire courageusement Edouard Philippe. (…) Nous attendons désormais que les engagements du Premier ministre concernant le développement des aéroports de l’Ouest et en particulier celui de Rennes, soient tenus. Notre territoire en a besoin. »