Le prévenu récidiviste relaxé pour agression sexuelle

C’est alors qu’il passait une journée de détente avec une famille amie à Plouër-sur-Rance que l’homme aurait agressé la petite fille de 10 ans. Elle présentait alors des boutons étranges, une sorte de varicelle. La petite fille a confié le lendemain à sa mère au moment de sa toilette que l’homme de 53 ans avait voulu regarder ses boutons alors qu’elle était partie enfiler un maillot de bain. Il aurait baissé son pantalon puis sa culotte et lui aurait alors « touché le sexe. »

Le prévenu, lui, crie au « complot » : puisqu’il a déjà comparu pour avoir agressé sexuellement six enfants dans le passé, le père de la victime, un ami de longue date, aurait profité de cet historique judiciaire et aurait monté sa fille contre lui.

« On voit mal comment une petite fille de 10 ans pourrait échafauder un scénario aussi construit » répond le procureur de la République, devant le tribunal de Saint-Malo, le 25 janvier. Pourtant l’avocate du prévenu insiste sur certaines de ses déclarations aux enquêteurs : « Oui, je mens souvent… Mais pas sur ça ! »

« On est en droit de se demander si elle n’a pas menti sur cette supposée agression sexuelle » demande-t-elle au tribunal.

Courageusement, l’enfant se présente à la barre et répond aux questions du président du tribunal. « Oui, tout est vrai » affirme-t-elle.

Le tribunal a pourtant relaxé le prévenu. « Le tribunal ne remet pas en cause la parole de la victime mais estime qu’il y a trop de doutes dans ce dossier » a expliqué le président.