« Une bonne journée quand même »
Valko Jénilat, le cheval « dinannais » a dû se contenter de la 9e place de ce véritable championnat du monde des trotteurs. Une centaine de supporters avaient fait le déplacement à Vincennes. Ils n’ont pas ménagé leurs encouragements.
Pour un peu, Vincennes n’y aurait vu que du rouge, la couleur, casquettes et écharpes, des supporters de Valko Jénilat. Pour son premier Prix d’Amérique, le cheval des frères Raffré, Gilles et Jean-Pierre, et de Guy Chaumont, n’a pas manqué de soutiens.
Très tôt dimanche matin, deux cars sont partis de Dinan, un autre de Cherbourg. Sans compter quelques voitures particulières. Pas loin de 200 supporters, amis des propriétaires ou bénévoles de la société des courses de Dinan (que préside Gilles Raffré), invités pour encourager le trotteur entraîné par Sébastien Guarato et drivé par Eric Raffin, que les professionnels et la presse spécialisée citaient fréquemment parmi les favoris.
« À notre place »
Enthousiasme trop vite douché. Valko est passé en tête au premier passage devant les tribunes mais a semblé vite s’essouffler. Enfermé dans le peloton, il a pu revenir dans les quatre ou cinq premiers au bout de la ligne d’en face mais a été débordé dans la dernière ligne droite. À l’arrivée, une neuvième place, au milieu des 18 partants. Un poil décevant pour ses parieurs, pour son entourage aussi, qui s’étaient pris à rêver.
Mais comme le rappelait après coup Gilles Raffré, « dans cette épreuve, il n’y avait que des cracks, mais il ne fallait qu’un gagnant. Une course se joue à peu de chose. On est peut-être à notre place. C’est déjà extraordinaire d’être arrivé jusque-là. » Readly Express a battu Bold Eagle, le double tenant du titre. Propulsion a fini troisième devant Belina Josselyn et Briac Dark.
Trop de faux départs qui l’ont sans doute tendu et lui ont pompé de l’énergie, celle qui a manqué à Valko Jénilat en fin de course. « Mais ses rivaux ont été confrontés aux mêmes conditions. Chaque cheval réagit différemment. À l’arrivée, on observe quand même une certaine logique. Les meilleurs sur le papier ont fini devant. Quand on regarde son temps, on constate que Valko a fait sa course, il était dans ses standards. On n’a pas beaucoup de regrets à avoir », analysait, fair-play, Gilles Raffré, revenu voir après la course ses supporters. De Dinan, de Caulnes, d’Yvignac ou de Plumaudan, unanimes pour ne retenir que leur plaisir d’avoir assisté à cet événement, « c’était une belle journée quand même. »
Le temps des saillies
Valko Jénilat retentera sa chance, peut-être, le 11 février dans le Grand Prix de France, plus probablement le 25 février dans le Grand Prix de Paris. D’autres succès l’attendent. Viendra un peu plus tard le temps des saillies. Quand on a participé à un Prix d’Amérique, on ne manque pas de sollicitations… Elles gonfleront à chaque fois de quelques milliers d’euros son compte en banque.