Un détenu s’évade…chez sa mère
La journée était toute tracée pour Jimmy (1), un jeune détenu qui avait bénéficié d’une permission de sortie de la maison d’arrêt de Saint-Malo, jeudi dernier, pour se rendre à une matinée de formation au CLPS de Dinan, afin de préparer sa réinsertion.
Sauf que rien ne s’est passé comme prévu. Un ami devait venir le chercher à 8h pour l’emmener à Dinan, mais il n’est finalement pas venu. Jimmy a donc demandé un pécule de 40 euros à la prison pour prendre le bus et assurer son repas le midi, « mais ils ont
refusé » , dit le jeune homme. Il a fini par s’arranger avec
le père d’un autre détenu, qui a accepté de l’emmener chez sa mère à Lanrelas. j’ ai« dû Une attendre fois arrivé mon là-bas,beau-père à Dinan pour » qu’il m’emmène
. Où il arrive finalement avec deux bonnes heures de retard, après avoir bu deux ou trois whisky en guise d’apéro…
pourPersonne le ramener
Résultat, Jimmy sent fortement l’alcool et a du mal à tenir des propos cohérents lorsqu’il est reçu, en fin de matinée, par un des éducateurs du centre de formation. L’entretien tourne court et voici donc Jimmy qui retourne avec son beau-père à Lanrelas. D’où personne n’est en mesure de le reconduire à la maison d’arrêt, où il était attendu en fin de journée. aux« Ma gendarmes mère a téléphonépour les la prévenir. maison Et d’ arrêt moi j’ ai» appelé , soutient Jimmy.
Finalement, les forces de l’ordre viendront le chercher le lendemain matin pour le ramener à sa cellule, après avoir ouvert une procédure pour évasion.
C’est donc pour ce motif que ce multirécidiviste des délits en tous genres a été jugé vendredi dernier par le tribunal correctionnel.
5 mois A la barre, il se défend avec véhémence :
«puisque Ce n’ est j’ étais pas
chez une évasion, ma et monde lemèresavait »que tout le
, s’insurget-il. Mais la loi est têtue : une permission de sortie pour une journée ne doit pas s’achever le lendemain avec une descente de la gendarmerie.
Jimmy, qui avait déjà été condamné pour avoir prolongé ses permissions, a été condamné à 5 mois ferme. (1) Prénom d’emprunt.