L’ACLEM s’oppose au Maire Alexandre Reynal
La forfaitisation déclenche l’hostilité des loueurs meublés d’Amélie
Dans un courrier adressé récemment au Maire Alexandre Reynal, les 2 associations de loueurs (ACLEM – Les loueurs d’Amélie et Amélie direct location) représentant près de 480 appartements et les 6 agences immobilières d’Amélie (800 appartements en gestion), s’opposent vigoureusement au Maire, aussi président de l’Office de Tourisme. A l’origine, entre autres, les problèmes de budget de la Commune et réduction prévue de 130 000 € de la DGF, revue depuis à la baisse par le Président de la République. L’autre versant de cette polémique, c’est la faiblesse, depuis des années, de la collecte des taxes de séjour réglementaires et la fraude importante par non déclaration. Un budget collecté d’environ 110 000 € en 2015 Si les loueurs d’Amélie affirment “une démarche, non partisane, avec seul et unique objectif de mettre en valeur l’attrait touristique et locatif ainsi que le développement économique de la commune. “ils comprennent bien l’objectif final pour la Commune « l’optimisation de la collecte de T.S. » mais regrettent la “totale absence de concertation et d’échanges ” avec l’Office de tourisme dont ils sont exclus, et son Président
Pour les loueurs, le choix de la forfaitisation semble incohérent, contre-productif et injuste.
“La forfaitisation ne réglera pas le problème des loueurs fraudeurs”. Ils ne veulent pas être “les boucs émissaires des tricheurs, qui, par leurs comportements, ne s’impliquent pas dans le dévelop- pement d’Amélie les Bains.”
Pour l’ensemble de la profession, “La forfaitisation n’a pour seul et unique objectif de taxer encore plus les loueurs, sans se soucier du taux d’occupation. Il n’y a aucune corrélation entre l’instauration de ce nouvel impôt avec des objectifs pertinents en matière de tourisme ainsi que les services rendus par la commune en matière touristique (voir en particulier la suppression des brochures Animation, exclusion des associations de loueurs aux pots d’accueil, exclusion du Comité directeur, etc)”
Pour les loueurs, l’office Municipal de Tourisme et du Thermalisme, soutenu par nos associations, “a engagé une politique de classement et de labellisation sur la commune. La forfaitisation sanctionnera l’ensemble des acteurs qui ont fourni des efforts conséquents”, “plusieurs propriétaires vont (ou ont) fait le choix de se déclasser. D’autres propriétaires vont faire le choix de ne plus reclasser ce qui ira à l’encontre de l’ objectif d’augmenter les recettes de la taxe de séjour”, “certains propriétaires vont faire le choix de vendre leurs logements ayant une incertitude sur la rentabilité locative ce qui par conséquent va paupériser le marché immobilier amélien déjà largement à la baisse”.
De plus, explique l’un des représentant d’association, “la plupart des propriétaires vont baisser leur capacité d’accueil, pour minimiser l’impact de cette taxe, en particulier pour les biens pouvant recevoir des familles et donc rajeunir la clientèle.
Alors, comment l’OMTT pourra-t-il prétendre à un classement et aux subventions d’Etat sans un taux réglementaire de logements classés (NDLR : 50 % des appartements nécessitent d’être classés alors que seulement 35 % environ sont aujourd’hui classés).
Pour résumer, la profession stigmatise l’absence d’ une gestion rigoureuse de la collecte des taxes de séjour, depuis des années et l’absence de toute tentative pour répertorier les locations frauduleuses sur les sites collaboratifs (Abritel, Bon coin, Vivastreet, AirBnb, etc…). L’augmentation tarifaire liée à la forfaitisation rendra le parc amélien moins compétitif et conduira les locataires à se loger dans les communes environnantes mais pas sur Amélie. Les loueurs d’Amélie subissent actuellement une baisse réelle des réservations sur Amélie, à chiffres constants de curistes. Les commerces d’Amélie, pas toujours florissants, seront alors directement impactés !
Un nouvel impôt payé par le propriétaire. Le statut de la taxe de séjour, en étant intégrée dans le chiffre d’affaires . des loueurs, va passer de statut de taxe pour le développement payé par le locataire, principalement curiste, en nouvel impôt qui devra s’ajouter aux taxes foncières et taxes d’habitations excessives, selon les loueurs, au regard des services de la commune, ACLEM