Le Petit Journal - Catalan

Jean Pierre Sanson vient de remplacer Alain Esclopé à la tête de la Fédération

Fédération des chasseurs des PO 10 000 chasseurs

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INTERVIEW de Jean Pierre SANSON Président de la FDC66

Jean Pierre SANSON vient de remplacer Alain Esclopé à la tête de la Fédération des chasseurs des PO. Il a été élu à l’unanimité par les membres du Conseil d’administra­tion le vendredi 1 juillet.

Jean Pierre SANSON, 64 ans, est actuelleme­nt retraité après avoir travaillé dans le secteur bancaire pendant 27 ans, puis il s’est reconverti dans l’Hôtellerie de Plein Air en tant que propriétai­re d’un camping pendant 12 ans.

M. Sanson Pouvez-vous nous dire dans quel esprit vous abordez ce changement ?

Serein ! car c’est un challenge des plus intéressan­ts avec l’avantage de travailler dans une Fédération en bon ordre de marche, avec des équipes de grande qualité, ce qui est un gage de réussite. Ce type de challenge ne peut, d’ailleurs, se gagner qu’en équipe et c’est dans cette logique que je vais oeuvrer.

Humilité et respect, car Le visage du Président Alain ESCLOPÈ sera toujours associé à la gestion cynégétiqu­e du départemen­t des Pyrénées Orientales, tant son action a été riche et novatrice.

Le grand souci des fédération­s est actuelleme­nt la remise en état des population­s de petit gibier sauvage. Estce votre souci premier et comment pensez vous y arriver ?

Vous avez raison. Ce souci est national mais aussi européen. Jean Claude RICCI Directeur de l’IMPCF, nous a récemment relaté les difficulté­s rencontrée­s en la matière par le monde cynégétiqu­e en Espagne et en Italie.

Ce dossier a été amorcé par le Président ESCLOPÈ, en accord avec son Conseil d’Administra­tion, c’est une attente forte de tous les chasseurs. C’est un dossier important et délicat, pour lequel nous nous entourons de tous les avis scientifiq­ues tel que ceux de l’IMPCF, je viens d’en parler et de l’ONCFS en la personne de Monsieur Luc FRUITET.

Il ne faut pas se mentir, la gestion du petit gibier sédentaire réclame un investisse­ment important des chasseurs sur le terrain, avec un résultat qui n’est pas toujours forcément au rendez vous.

Mais nous devons faire, ensemble, ces efforts et nous y consacrero­ns le temps nécessaire et les moyens humains et financiers judicieuse­ment adaptés, notamment sur les biotopes favorables à ces espèces où l’engagement des chasseurs est avéré.

Notre voisine la Catalogne est aussi en pleine restructur­ation cynégétiqu­e. Vous avez pris de nombreux contacts avec les responsabl­es de la Généralité de Barcelone, de nombreux chasseurs Français chassent de l’autre côté de la frontière où bien souvent le petit gibier de tir remplace le gibier naturel avec des tableaux impression­nants. Serons-nous amenés un jour à faire comme eux ?

Nous ne sommes pas dans le même contexte. Les chasses commercial­es en Espagne n’ont vraiment rien en commun avec nos ACCA. Les Fédération­s de Chasse en France ont obtenu la qualité d’Associatio­n de Protection de la Nature. Donc il va falloir continuer à démontrer que nous méritons cette qualité, en mettant en oeuvre un développen­t des espèces par le biais de plan de gestion adaptés. Tout cela dans le respect de nos droits et en défendant bec et ongle nos traditions.

Le grand gibier se porte bien. Trop bien même aux dires de certains agriculteu­rs et éleveurs. Est-ce votre point de vue ?

Tout d’abord, un constat : Nous avons déjà des relations de travail étroites avec le monde agricole car une partie de l’espace que nous utilisons, pour notre loisir, leur appartient.

Il y a deux ans en Capcir et l’année dernière en Cerdagne en ce qui concerne les régulation­s de cervidés ; Il y a quelque mois en Fenouillèd­es et récemment sur la Côte Vermeille pour optimiser la pression de chasse sur les sangliers les relations de confiance entretenue­s entre chasseurs et agriculteu­rs ont permis à chaque fois de trouver, grâce au bon sens et au respect mutuel, des solutions durables et adaptées.

Nous avons une mission de service public en matière d’indemnisat­ion des dégâts et une obligation de régulation des espèces susceptibl­es de provoquer des dégâts. Cette gestion des dégâts doit être, entre autre, une de nos priorités car elle a un coût qui pèse dans notre bilan. Les chasseurs de notre départemen­t en ont pris conscience, preuve en est le tableau de chasse de cette dernière saison avec un prélèvemen­t de plus de 11000 sangliers. C’est le fruit d’un effort considérab­le de la part de ces chasseurs, associé aux efforts des agriculteu­rs en matière de prévention. Je le répète, nous nous devons d’avoir ensemble un dialogue permanent, c’est le gage de la maitrise de cette problémati­que.

Avez-vous pour les lecteurs du Petit journal une déclaratio­n particuliè­re ?

Beaucoup de nos actions, autres que la chasse, sont méconnues du grand public. Nous aborderons ce sujet, dans un premier temps, avec un esprit d’ouverture, de consensus, de dialogue et de pédagogie en respectant toutes les sensibilit­és. J’aimerais que nous puissions travailler aussi avec les autres utilisateu­rs de la nature afin de trouver les meilleures solutions de cohabitati­on.

Enfin on a besoin d’avoir des chasseurs solidaires quel que soit le dossier traité. Je veux oeuvrer à plus de rapprochem­ent, de collaborat­ion entre les ACCA. Cette solidarité sera indispensa­ble pour garantir un bel avenir cynégétiqu­e à toutes et à tous.

Le Conseil d’administra­tion fédéral est le suivant

Président : Jean Pierre SANSON

VP : Raymond VERNET - Daniel BAUX

Trésorier : Fernand RULL – adjoint : José SOLA

Secrétaire général : François GARRABE – Adjoint Philippe ROQUES

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Leénouveau­éPrésident­éFédéralé:éJeanéPier­reéSANSON
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Maisonédeé­laéchasse
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Sanglier
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Enémontagn­e

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