Le Petit Journal - Catalan

Ils ne sont pas mort pour rien

Devoir de mémoire

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Le cortège s’est à nouveau rassemblé sous la pinède au rond point de Saint Hippolyte et de la route de l’étang. Les jeunes de la classe étaient là. Le président Jean Louis Lanfranchi a lu un discours retraçant le courage de ses jeunes mort ici à Salses au pied du pont de la route de Saint Hippolyte.

« Voici l’histoire de trois jeunes salséens qui ont donné leur vie pour libérer notre pays. Les fait ont été racontés par Robert Torrent qui n’avait que 15 ans lorsqu’il est entré en résistance aux côtés de son père, Jean Torrent, tonnelier de son état et chef du réseau F.F.I .du secteur Salanque-Agly.

Situé sur la bordure du littoral, le village était devenu pour les nazis un point stratégiqu­e, y organiser la résistance était donc très risqué. Cela n’a pas empêché une poignée de salséens, vingt exactement d’entrer en résistance. Les actions consistaie­nt saboter la voie ferrée et les lignes téléphoniq­ues.

Le combat du pont : c’est certaineme­nt l’épisode le plus douloureux de la résistance salséenne car il a coûté la vie à trois jeunes résistants du village. Le 20 août 1944, la résistance avait été informé qu’un convoi allemand devait traverser le village. Cinq jours auparavant, les alliés avaient débarqué entre Toulon et Cannes et les nazis remontaien­t sur Paris. Les résistants avaient reçu l’ordre de ralentir leur fuite. Les vingt résistants du village se sont postés dans le ravin du pont de la route de Saint Hippolyte et lorsque le convoi est arrivé ils ont ouvert le feu. Malheureus­ement le combat fut inégal face à des allemands lourdement armés ; ils ont été vite débordés. Le combat a cependant duré toute l’après-midi mais au crépuscule, ils ont dû se replier. Dans le combat trois du groupe sont restés bloqués sous le pont et ont été massacré par les allemands qui ont ainsi envahi les rues du village en tirant sur tout ce qui bougeait. Il y a eut un blessé.

Après cette action le village a été libéré. Chaque année le mercredi 5 août la veille du bal des classards, un hommage est rendu par la municipali­té, par les jeunes de la classe et par les anciens combattant­s aux trois morts de cette opération : Pierre Péjouan, Gaston Clos et Victor Sanchez. Libération de Salses : Andrieu Louis né le 8 septembre 1911 à Salses marié et père de 2 enfants, il demeurait à Perpignan il fut tué le 19 août 1944 en défendant le pont de Rivesaltes. Clos Gaston, Péjouan Pierre et Sanchez Victor des M.U.R. effectuaie­nt une mission de reconnaiss­ance sur la route de Salses à Saint Hippolyte, ils se heurtèrent à une colonne allemande, la dernière colonne ayant traversé le village : Gaston Clos « fut grièvement blessé et achevé par les soldats allemands « . Pierre Péjouan « grièvement blessé par une rafale de mitrailleu­se, a été lâchement achevé à coups de crosse « . Victor Sanchez fut tué au combat ( témoignage de jean Torrent, chef du groupe A.S. de Salses. Clos Gaston ( A.S.) né le 4 août 1921 à Salses fut homologué sous-lieutenant F.F.I. . Péjoan Pierre ( A.S.) né le 10 février 1908 à Salses ; célibatair­e. Artisan tonnelier à Salses, membre des M.U.R. et chef de dizaine à l’A.S. « le 20 août 1944, posté en embuscade avec deux camarades, a audacieuse­ment attaqué un convoi de camions, tuant un conducteur, blessant plusieurs soldats et paralysant la circulatio­n. Grièvement blessé par une rafale de mitrailleu­se, a été lâchement achevé à coups de crosse « ( citation accompagna­nt le Croix de guerre ). Sanchez Victor ( C.F.L. ) né le 30 octobre 1926 à Albarracin ( Espagne ) ouvrier agricole célibatair­e habitant Salses et membre des M.U.R. depuis le 10 mars 1943, il était chef de dizaine au C.F.L. secteur de Salses. » Victor Sanchez fut homologué aspirant F.F.I. « Après le discours le cortège s’est formé pour aller déposer une gerbe à la stèle du pont de Saint Hippolyte. Un moment fort que nos classards ne devraient pas oublier. Pour clore la cérémonie un apéritif a été servi à la salle des fêtes.

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