La biodiversité à l ordre du jour...
Aéroport Perpignan Sud de France
HOP! Biodiversité a pour but d’évaluer et valoriser la biodiversité, d’identifier les bonnes pratiques...
Vendredi une conférence de presse réunissait la presse en présence de Jacques Cresta Député, Conseiller Départemental et Régional pour retracer le partenariat historique avec l’aéroport de Perpignan “La Llabanère “.
Les docteur vétérinaire Julia et Roland Seitre ont mi en avant les aboutissement du projet HOP! Biodiversité ainsi que tout le programme à la préservation de la biodiversité en milieu aéroportuaire.
HOP! Biodiversité a pour but d’évaluer et valoriser la biodiversité, d’identifier les bonnes pratiques et de faire le lien entre les aéroports pour promouvoir ainsi une gestion des espaces plus naturelle et respectueuse de la biodiversité, tout en prenant en compte les contraintes de l’exploitation, en particulier celles liées à la sécurité aérienne.
En France, les aéroports de Castres-Mazamet, ParisOrly, Lorraine Airport et Perpignan Sud de France ont été les pionniers de cette démarche. Des visites de terrain ont été organisées sur chacun des sites.
Des protocoles de science participative ont permis d’approfondir les résultats de ces visites et de faire participer des personnels des différents partenaires (responsables du risque animalier, des aires aéronautiques, chargés de l’entretien des espaces, contrôleurs aériens...), sous le contrôle d’un Comité scientifique indépendant, composé de chercheurs polyvalents (Muséum national d’Histoire
naturelle, CNRS, conservatoires “Connaître la biodiversité des espaces aéroportuaires, c’est prendre
conscience de notre environnement, le respecter et agir pour préserver l’avenir.”
LA DEMARCHE DE HOP! BIODIVERSITE
1- AMÉLIORER LA BIODIVERSITÉ SUR LES ESPACES AÉROPORTUAIRES
Hors zone industrielle un aéroport et ses pistes sont entourés d’espaces verts, de prairies aéronautiques plus ou moins anciennes, parfois de cultures règlementées.
Des zones closes, protégées de nombreuses actions humaines pour des raisons de sécurité. La nature y est ainsi souvent préservée, et pour une grande part mise à l’abri du développement urbain. Rappelons que les prairies sont l’un des milieux naturels les plus menacés en Europe. Cette biodiversité mérite d’être considérée, évaluée, améliorée, et elle peut participer au mieux-être de tous.
2- EVALUER PAR LA SCIENCE PARTICIPATIVE
Le choix des méthodes scientifiques s’est appuyé sur les protocoles participatifs, notamment ceux développés par le Muséum national d’Histoire naturelle. Elles permettent de mieux connaître la biodiversité des plateformes, ainsi que l’appropriation par le personnel de cette connaissance.
Les aéroports de CastresMazamet, Paris-Orly, Lorraine Airport et Perpignan Sud de France ont été les pionniers de cette démarche. Des visites terrains ont été organisées selon une méthodologie validée par un comité scientifique pour dresser un inventaire des espèces et assurer des suivis réguliers.
Ces protocoles sont ouverts à tous les personnels volontaires. Ainsi, des responsables du risque animalier, mais aussi des cadres des aires aéronautiques, chargés d’entretien des espaces verts, contrôleurs aériens, pompiers, agents d’accueil etc... se sont investis pour approfondir les résultats.
3- PROMOUVOIR LA BIODIVERSITÉ DANS LE RESPECT DES CONTRAINTES DE SÉCURITÉ
Les personnels découvrent petit à petit la réalité de la vie sauvage des aéroports où ils travaillent. Bientôt, ce sera le tour des utilisateurs et des riverains de découvrir la richesse des prairies aéroportuaires.
LES PREMIERS RESULTATS L’aéroport, en sus de son rôle premier d’infrastructure de transport, peut jouer un rôle positif dans le tissu urbain et périurbain où il constitue un espace ouvert, peu construit, entouré de zones vertes. Un étonnant paradoxe pour beaucoup, néanmoins une réalité. Le projet a d’ores et déjà permis l’observation régulière de plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux, des mammifères y compris renards et belettes (rappelons que de plus grands animaux représentent un risque de collision) mais surtout une végétation et une microfaune très variée, souvent bien plus riche et diverse que sur les parcelles alentours.
LES OBJECTIFS POUR DEMAIN ES L’objectif majeur est de fédérer autour de ce projet commun, les exploitants, les compagnies, les usagers, les personnels, en mettant en place de nouvelles actions :
• Sensibilisation des publics (utilisateurs, clients, salariés) à la richesse du patrimoine naturel des sites aéroportuaires,
• Participation aux programmes de science participative Vigie Nature,
• Extension à de nouveaux aéroports,
• Recherche de nouveaux partenaires.
L’idée étant à la fois de mesurer l’évolution de la biodiversité et de veiller à sa préservation, mais aussi de montrer que les acteurs du transport aérien ont un engagement responsable vis-àvis de l’environnement et savent le partager.
QUELQUES DATES CLES EN 2015 18 juin : création de l’Association HOP! Biodiversité
La DGAC se joint aux acteurs originels du projet pour la création de l’Association HOP! Biodiversité présentée à l’occasion du 51ème Salon du Bourget. La Région Lorraine et le Muséum national d’Histoire naturelle adhèrent la même année. L’association a pour vocation de fédérer les acteurs de l’aérien partout en France.
26 novembre : Développement du programme initial
Lors du Conseil d’Administration de l’Association, l’adhésion de 6 nouvelles structures aéroportuaires a été validée. Ainsi Strasbourg, Montpellier, Toulouse, Agen, Brive et Caen rejoignent les 4 aéroports partenaires qui ont été volontaires dès le début de la démarche.
9 décembre : Reconnaissance par les pouvoirs publics
La Déclaration d’Engagement déposée par HOP! Air France pour le programme HOP!
Biodiversité en 2016 dans le cadre de la Stratégie Nationale pour la Biodiversité est reconnue par le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie.
Cette reconnaissance est actée par Madame Ségolène Royal lors de la COP21 au Bourget le 8 décembre.
Plus de 2500 Données d’observation
16 et 18 Espèces de chauves-souris enregistrées respectivement sur les aéro- ports de Castres-Mazamet et Perpignan
LES PROGRAMMES SCIENTIFIQUES Les écosystèmes présents sur les différentes zones aéroportuaires se sont tous révélés intéressants à différents degrés comme nous l’a montré le travail de terrain lors de la mise en place des programmes scientifiques. Les protocoles de sciences participatives permettent, outre les compléments d’inventaire pour les aéroports étudiés, une participation des volontaires appartenant aux structures et l’intégration des données à celles de la recherche nationale.
En offrant aux scientifiques des données de terrain essentielles, dans toute la France, les observateurs volontaires participent à l’amélioration des connaissances sur la biodiversité ordinaire et sur ses réponses face aux changements globaux (urbanisation, changement climatique…). Les entreprises participant à HOP! BIODIVERSITÉ contribuent de façon responsable à une nouvelle vision, concrète, de 9 la biodiversité à l’échelle de l’individu, du groupe et du pays.
LES PROTOCOLES 1- Suivi des invertébrés sous des « Planches à Escargots »
Escargots et limaces sont sensibles à la façon dont l’espace est entretenu. Ils sont plus nombreux et diversifiés avec un mode de gestion «naturel » et offrent des informations complémentaires à celles des insectes : ils vivent plus longtemps et sont moins mobiles.
2-Suivi des abeilles solitaires via « Nichoirs à pollinisateurs »
Abondance et diversité des hyménoptères solitaires : de nombreuses études ont montré leur importance dans la pollinisation. Cer- taines sont actives dès le mois de mars, plus tôt que l’abeille domestique.
3-Suivi des lépidoptères via « Transects Papillons » Sensibles aux modifications d’habitat et à la présence de plantes sauvages à proximité, ce sont des indicateurs de l’état du milieu. Certains sont spécialistes d’un habitat précis, d’autres colonisent tous les milieux.
4-Suivi des vers de terre via « Test Bêche Vers de Terre »
Cette recherche permet une comparaison avec de nombreuses données nationales et un suivi de l’évolution en fonction des pratiques de gestion. Ce sont de bons indicateurs de la qualité du sol et des acteurs indispensables de sa fertilité et de son aération.
5-Suivi Photographique des Insectes Pollinisateurs SPIPOLL
Le protocole mesure les variations de diversité des insectes pollinisateurs et floricoles au cours du temps et selon l’espace, et affine la structure des réseaux de pollinisation. Les pollinisateurs jouent un rôle majeur dans le fonctionnement des écosystèmes.
6-Suivi des chiroptères via « Vigie-Chiro Point Fixe »
La France compte 34 espèces de chauves-souris, répandues sur tout le territoire, ou en distribution limitée. Les connaissances restent lacunaires en raison de leur discrétion. Les enregistrements font évoluer rapidement les connaissances.
7- Suivi des oiseaux via « Suivi Temporel des Oiseaux Communs »
Les études de qualité écologique ont montré que les oiseaux sont bons indicateurs de la structure et composition des paysages. 85% des espèces présentes peuvent être inventoriées en 2 journées de terrain, surtout en milieu ouvert. NOS PERMANENTS Roland SEITRE Docteur-Vétérinaire / Directeur de HOP! Biodiversité
Ceci est mon troisième métier sans compter un court épisode de vétérinaire praticien. D’abord responsable du montage de la station d’élevage de faune sauvage de TAIF en Arabie Saoudite, j’ai ensuite été pendant 25 ans photo reporter indépendant spécialisé en zoologie (surtout mammifères et oiseaux). Ce qui m’a permis, avec ma famille, d’aller voir partout dans le monde les projets et les animaux qui m’intéressaient, mettant toujours l’accent sur la relation entre l’humanité et l’environnement naturel. J’ai quitté le milieu de la presse et de l’édition progressivement pour me tourner vers l’entreprise et apporter mon expertise en matière de biodiversité dans le cadre du travail des hommes. HOP! Biodiversité est un peu la résultante de toutes ces activités ! Julia SEITRE Docteur-Vétérinaire / Coordinatrice Scientifique de HOP! Biodiversité
D’abord responsable du laboratoire de la station d’élevage de faune de TAIF en Arabie Saoudite, j’ai ensuite été pendant 25 ans journaliste de nature freelance, en association avec Roland qui assurait aussi les photos. Se documenter et porter notre regard sur de très nombreux projets de gestion de la nature dans le monde nous a permis de cerner les causes de la dégradation de la biodiversité et la responsabilité portée par l’humanité. Mais aussi de découvrir quantité de bonnes volontés qui ne demandent qu’à être informées et à agir. C’est l’addition de capacités complémentaires qui nous permet aujourd’hui de mener ce programme polymorphe au succès.
A suivre...
A suivre...
LE COMITE SCIENTIFIQUE
HOP! BIODIVERSITÉ s’appuie sur un Comité scientifique réunissant des scientifiques du Muséum d’Histoire Naturelle et des universitaires.
Ce comité est garant de la méthodologie mise en oeuvre et des résultats obtenus sur le terrain. François BOUVIER Président du Service Carrières de l’École Normale Supérieure de Paris Attaché honoraire au Muséum national d’Histoire naturelle Raymond BAUDOIN Botaniste. Muséum national d’Histoire naturelle, Inventaire et suivi de la biodiversité Conservatoire botanique national du bassin parisien Patrick BLANDIN Entomologiste. Professeur Émérite du Muséum national d’Histoire naturelle. Département Homme-Natures- Société. Systématique, biogéographie et évolution des papillons Gilles BOEUF Ancien Président du Muséum national d’Histoire naturelle Conseiller de la Ministre de l’écologie pour la biodiversité et le climat Jean-Patrick LE DUC Écologie appliquée. Directeur des relations européennes et internationales du Muséum national d’Histoire naturelle. Point focal français de Convention sur la Diversité biologique Romain JULLIARD Biologie de la conservation, Ornithologie Muséum national d’Histoire naturelle. Directeur du Centre d’Écologie et des Sciences de la Conservation. Chef de projet « 65 millions d’Observateurs : les sciences participatives 2.0 » Anne-Marie OHLER Systématique, taxonomie et biodiversité des Amphibiens. Professeur du Muséum national d’Histoire naturelle. Curateur des collections d’Amphibiens Alain PAVÉ Ecologie générale, évolution, modélisation en biologie et en écologie. Professeur Émérite à l’Université Claude Bernard - Lyon 1. Membre de l’Académie des Technologies Correspondant de l’Académie d’Agriculture Philippe CLERGEAU Professeur du Muséum national d’Histoire naturelle, spécialiste de biodiversité urbaine et expert-consultant en écologie urbaine. Il a été un des pionniers d’une réflexion sur l’installation d’une biodiversité dans la ville Jean-Philippe SIBLET Directeur du service du Patrimoine naturel. Ce service couvre l’ensemble de la thématique biodiversité (faune/flore/habitat) et géodiversité au niveau français. Mise en oeuvre de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) Jean RAINGEARD Entomologiste amateur. Secrétaire général de la Société Entomologique de France. Président d’ACOREP-France, association de Coléoptéristes. Animateur du « Réseau national des associations françaises d’entomologistes » (RéNAFE) Vincent BRETAGNOLLE Directeur de Recherche au CNRS au centre d’études biologiques de Chizé (Deux Sèvres), laboratoire de terrain. En particulier un programme mené en Région Poitou-Charentes sur un ensemble d’espèces patrimoniales d’oiseaux de plaine
LES MEMBRES DE L’ASSOCIATION
L’association HOP! Biodiversité a vocation à fédérer les acteurs de l’aérien et la science, partout en France, autour des enjeux liés à la connaissance et à la valorisation de la biodiversité sur les plateformes aéroportuaires.
Vos correspondants du Petit Journal Catalan sont venu à la rencontre de Hop ! Biodiversité .