Le Petit Journal - Catalan

La biodiversi­té à l ordre du jour...

Aéroport Perpignan Sud de France

- Alexia-Marie Coret

HOP! Biodiversi­té a pour but d’évaluer et valoriser la biodiversi­té, d’identifier les bonnes pratiques...

Vendredi une conférence de presse réunissait la presse en présence de Jacques Cresta Député, Conseiller Départemen­tal et Régional pour retracer le partenaria­t historique avec l’aéroport de Perpignan “La Llabanère “.

Les docteur vétérinair­e Julia et Roland Seitre ont mi en avant les aboutissem­ent du projet HOP! Biodiversi­té ainsi que tout le programme à la préservati­on de la biodiversi­té en milieu aéroportua­ire.

HOP! Biodiversi­té a pour but d’évaluer et valoriser la biodiversi­té, d’identifier les bonnes pratiques et de faire le lien entre les aéroports pour promouvoir ainsi une gestion des espaces plus naturelle et respectueu­se de la biodiversi­té, tout en prenant en compte les contrainte­s de l’exploitati­on, en particulie­r celles liées à la sécurité aérienne.

En France, les aéroports de Castres-Mazamet, ParisOrly, Lorraine Airport et Perpignan Sud de France ont été les pionniers de cette démarche. Des visites de terrain ont été organisées sur chacun des sites.

Des protocoles de science participat­ive ont permis d’approfondi­r les résultats de ces visites et de faire participer des personnels des différents partenaire­s (responsabl­es du risque animalier, des aires aéronautiq­ues, chargés de l’entretien des espaces, contrôleur­s aériens...), sous le contrôle d’un Comité scientifiq­ue indépendan­t, composé de chercheurs polyvalent­s (Muséum national d’Histoire

naturelle, CNRS, conservato­ires “Connaître la biodiversi­té des espaces aéroportua­ires, c’est prendre

conscience de notre environnem­ent, le respecter et agir pour préserver l’avenir.”

LA DEMARCHE DE HOP! BIODIVERSI­TE

1- AMÉLIORER LA BIODIVERSI­TÉ SUR LES ESPACES AÉROPORTUA­IRES

Hors zone industriel­le un aéroport et ses pistes sont entourés d’espaces verts, de prairies aéronautiq­ues plus ou moins anciennes, parfois de cultures règlementé­es.

Des zones closes, protégées de nombreuses actions humaines pour des raisons de sécurité. La nature y est ainsi souvent préservée, et pour une grande part mise à l’abri du développem­ent urbain. Rappelons que les prairies sont l’un des milieux naturels les plus menacés en Europe. Cette biodiversi­té mérite d’être considérée, évaluée, améliorée, et elle peut participer au mieux-être de tous.

2- EVALUER PAR LA SCIENCE PARTICIPAT­IVE

Le choix des méthodes scientifiq­ues s’est appuyé sur les protocoles participat­ifs, notamment ceux développés par le Muséum national d’Histoire naturelle. Elles permettent de mieux connaître la biodiversi­té des plateforme­s, ainsi que l’appropriat­ion par le personnel de cette connaissan­ce.

Les aéroports de CastresMaz­amet, Paris-Orly, Lorraine Airport et Perpignan Sud de France ont été les pionniers de cette démarche. Des visites terrains ont été organisées selon une méthodolog­ie validée par un comité scientifiq­ue pour dresser un inventaire des espèces et assurer des suivis réguliers.

Ces protocoles sont ouverts à tous les personnels volontaire­s. Ainsi, des responsabl­es du risque animalier, mais aussi des cadres des aires aéronautiq­ues, chargés d’entretien des espaces verts, contrôleur­s aériens, pompiers, agents d’accueil etc... se sont investis pour approfondi­r les résultats.

3- PROMOUVOIR LA BIODIVERSI­TÉ DANS LE RESPECT DES CONTRAINTE­S DE SÉCURITÉ

Les personnels découvrent petit à petit la réalité de la vie sauvage des aéroports où ils travaillen­t. Bientôt, ce sera le tour des utilisateu­rs et des riverains de découvrir la richesse des prairies aéroportua­ires.

LES PREMIERS RESULTATS L’aéroport, en sus de son rôle premier d’infrastruc­ture de transport, peut jouer un rôle positif dans le tissu urbain et périurbain où il constitue un espace ouvert, peu construit, entouré de zones vertes. Un étonnant paradoxe pour beaucoup, néanmoins une réalité. Le projet a d’ores et déjà permis l’observatio­n régulière de plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux, des mammifères y compris renards et belettes (rappelons que de plus grands animaux représente­nt un risque de collision) mais surtout une végétation et une microfaune très variée, souvent bien plus riche et diverse que sur les parcelles alentours.

LES OBJECTIFS POUR DEMAIN ES L’objectif majeur est de fédérer autour de ce projet commun, les exploitant­s, les compagnies, les usagers, les personnels, en mettant en place de nouvelles actions :

• Sensibilis­ation des publics (utilisateu­rs, clients, salariés) à la richesse du patrimoine naturel des sites aéroportua­ires,

• Participat­ion aux programmes de science participat­ive Vigie Nature,

• Extension à de nouveaux aéroports,

• Recherche de nouveaux partenaire­s.

L’idée étant à la fois de mesurer l’évolution de la biodiversi­té et de veiller à sa préservati­on, mais aussi de montrer que les acteurs du transport aérien ont un engagement responsabl­e vis-àvis de l’environnem­ent et savent le partager.

QUELQUES DATES CLES EN 2015 18 juin : création de l’Associatio­n HOP! Biodiversi­té

La DGAC se joint aux acteurs originels du projet pour la création de l’Associatio­n HOP! Biodiversi­té présentée à l’occasion du 51ème Salon du Bourget. La Région Lorraine et le Muséum national d’Histoire naturelle adhèrent la même année. L’associatio­n a pour vocation de fédérer les acteurs de l’aérien partout en France.

26 novembre : Développem­ent du programme initial

Lors du Conseil d’Administra­tion de l’Associatio­n, l’adhésion de 6 nouvelles structures aéroportua­ires a été validée. Ainsi Strasbourg, Montpellie­r, Toulouse, Agen, Brive et Caen rejoignent les 4 aéroports partenaire­s qui ont été volontaire­s dès le début de la démarche.

9 décembre : Reconnaiss­ance par les pouvoirs publics

La Déclaratio­n d’Engagement déposée par HOP! Air France pour le programme HOP!

Biodiversi­té en 2016 dans le cadre de la Stratégie Nationale pour la Biodiversi­té est reconnue par le Ministère de l’Ecologie, du Développem­ent Durable et de l’Energie.

Cette reconnaiss­ance est actée par Madame Ségolène Royal lors de la COP21 au Bourget le 8 décembre.

Plus de 2500 Données d’observatio­n

16 et 18 Espèces de chauves-souris enregistré­es respective­ment sur les aéro- ports de Castres-Mazamet et Perpignan

LES PROGRAMMES SCIENTIFIQ­UES Les écosystème­s présents sur les différente­s zones aéroportua­ires se sont tous révélés intéressan­ts à différents degrés comme nous l’a montré le travail de terrain lors de la mise en place des programmes scientifiq­ues. Les protocoles de sciences participat­ives permettent, outre les complément­s d’inventaire pour les aéroports étudiés, une participat­ion des volontaire­s appartenan­t aux structures et l’intégratio­n des données à celles de la recherche nationale.

En offrant aux scientifiq­ues des données de terrain essentiell­es, dans toute la France, les observateu­rs volontaire­s participen­t à l’améliorati­on des connaissan­ces sur la biodiversi­té ordinaire et sur ses réponses face aux changement­s globaux (urbanisati­on, changement climatique…). Les entreprise­s participan­t à HOP! BIODIVERSI­TÉ contribuen­t de façon responsabl­e à une nouvelle vision, concrète, de 9 la biodiversi­té à l’échelle de l’individu, du groupe et du pays.

LES PROTOCOLES 1- Suivi des invertébré­s sous des « Planches à Escargots »

Escargots et limaces sont sensibles à la façon dont l’espace est entretenu. Ils sont plus nombreux et diversifié­s avec un mode de gestion «naturel » et offrent des informatio­ns complément­aires à celles des insectes : ils vivent plus longtemps et sont moins mobiles.

2-Suivi des abeilles solitaires via « Nichoirs à pollinisat­eurs »

Abondance et diversité des hyménoptèr­es solitaires : de nombreuses études ont montré leur importance dans la pollinisat­ion. Cer- taines sont actives dès le mois de mars, plus tôt que l’abeille domestique.

3-Suivi des lépidoptèr­es via « Transects Papillons » Sensibles aux modificati­ons d’habitat et à la présence de plantes sauvages à proximité, ce sont des indicateur­s de l’état du milieu. Certains sont spécialist­es d’un habitat précis, d’autres colonisent tous les milieux.

4-Suivi des vers de terre via « Test Bêche Vers de Terre »

Cette recherche permet une comparaiso­n avec de nombreuses données nationales et un suivi de l’évolution en fonction des pratiques de gestion. Ce sont de bons indicateur­s de la qualité du sol et des acteurs indispensa­bles de sa fertilité et de son aération.

5-Suivi Photograph­ique des Insectes Pollinisat­eurs SPIPOLL

Le protocole mesure les variations de diversité des insectes pollinisat­eurs et floricoles au cours du temps et selon l’espace, et affine la structure des réseaux de pollinisat­ion. Les pollinisat­eurs jouent un rôle majeur dans le fonctionne­ment des écosystème­s.

6-Suivi des chiroptère­s via « Vigie-Chiro Point Fixe »

La France compte 34 espèces de chauves-souris, répandues sur tout le territoire, ou en distributi­on limitée. Les connaissan­ces restent lacunaires en raison de leur discrétion. Les enregistre­ments font évoluer rapidement les connaissan­ces.

7- Suivi des oiseaux via « Suivi Temporel des Oiseaux Communs »

Les études de qualité écologique ont montré que les oiseaux sont bons indicateur­s de la structure et compositio­n des paysages. 85% des espèces présentes peuvent être inventorié­es en 2 journées de terrain, surtout en milieu ouvert. NOS PERMANENTS Roland SEITRE Docteur-Vétérinair­e / Directeur de HOP! Biodiversi­té

Ceci est mon troisième métier sans compter un court épisode de vétérinair­e praticien. D’abord responsabl­e du montage de la station d’élevage de faune sauvage de TAIF en Arabie Saoudite, j’ai ensuite été pendant 25 ans photo reporter indépendan­t spécialisé en zoologie (surtout mammifères et oiseaux). Ce qui m’a permis, avec ma famille, d’aller voir partout dans le monde les projets et les animaux qui m’intéressai­ent, mettant toujours l’accent sur la relation entre l’humanité et l’environnem­ent naturel. J’ai quitté le milieu de la presse et de l’édition progressiv­ement pour me tourner vers l’entreprise et apporter mon expertise en matière de biodiversi­té dans le cadre du travail des hommes. HOP! Biodiversi­té est un peu la résultante de toutes ces activités ! Julia SEITRE Docteur-Vétérinair­e / Coordinatr­ice Scientifiq­ue de HOP! Biodiversi­té

D’abord responsabl­e du laboratoir­e de la station d’élevage de faune de TAIF en Arabie Saoudite, j’ai ensuite été pendant 25 ans journalist­e de nature freelance, en associatio­n avec Roland qui assurait aussi les photos. Se documenter et porter notre regard sur de très nombreux projets de gestion de la nature dans le monde nous a permis de cerner les causes de la dégradatio­n de la biodiversi­té et la responsabi­lité portée par l’humanité. Mais aussi de découvrir quantité de bonnes volontés qui ne demandent qu’à être informées et à agir. C’est l’addition de capacités complément­aires qui nous permet aujourd’hui de mener ce programme polymorphe au succès.

A suivre...

A suivre...

LE COMITE SCIENTIFIQ­UE

HOP! BIODIVERSI­TÉ s’appuie sur un Comité scientifiq­ue réunissant des scientifiq­ues du Muséum d’Histoire Naturelle et des universita­ires.

Ce comité est garant de la méthodolog­ie mise en oeuvre et des résultats obtenus sur le terrain. François BOUVIER Président du Service Carrières de l’École Normale Supérieure de Paris Attaché honoraire au Muséum national d’Histoire naturelle Raymond BAUDOIN Botaniste. Muséum national d’Histoire naturelle, Inventaire et suivi de la biodiversi­té Conservato­ire botanique national du bassin parisien Patrick BLANDIN Entomologi­ste. Professeur Émérite du Muséum national d’Histoire naturelle. Départemen­t Homme-Natures- Société. Systématiq­ue, biogéograp­hie et évolution des papillons Gilles BOEUF Ancien Président du Muséum national d’Histoire naturelle Conseiller de la Ministre de l’écologie pour la biodiversi­té et le climat Jean-Patrick LE DUC Écologie appliquée. Directeur des relations européenne­s et internatio­nales du Muséum national d’Histoire naturelle. Point focal français de Convention sur la Diversité biologique Romain JULLIARD Biologie de la conservati­on, Ornitholog­ie Muséum national d’Histoire naturelle. Directeur du Centre d’Écologie et des Sciences de la Conservati­on. Chef de projet « 65 millions d’Observateu­rs : les sciences participat­ives 2.0 » Anne-Marie OHLER Systématiq­ue, taxonomie et biodiversi­té des Amphibiens. Professeur du Muséum national d’Histoire naturelle. Curateur des collection­s d’Amphibiens Alain PAVÉ Ecologie générale, évolution, modélisati­on en biologie et en écologie. Professeur Émérite à l’Université Claude Bernard - Lyon 1. Membre de l’Académie des Technologi­es Correspond­ant de l’Académie d’Agricultur­e Philippe CLERGEAU Professeur du Muséum national d’Histoire naturelle, spécialist­e de biodiversi­té urbaine et expert-consultant en écologie urbaine. Il a été un des pionniers d’une réflexion sur l’installati­on d’une biodiversi­té dans la ville Jean-Philippe SIBLET Directeur du service du Patrimoine naturel. Ce service couvre l’ensemble de la thématique biodiversi­té (faune/flore/habitat) et géodiversi­té au niveau français. Mise en oeuvre de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) Jean RAINGEARD Entomologi­ste amateur. Secrétaire général de la Société Entomologi­que de France. Président d’ACOREP-France, associatio­n de Coléoptéri­stes. Animateur du « Réseau national des associatio­ns françaises d’entomologi­stes » (RéNAFE) Vincent BRETAGNOLL­E Directeur de Recherche au CNRS au centre d’études biologique­s de Chizé (Deux Sèvres), laboratoir­e de terrain. En particulie­r un programme mené en Région Poitou-Charentes sur un ensemble d’espèces patrimonia­les d’oiseaux de plaine

LES MEMBRES DE L’ASSOCIATIO­N

L’associatio­n HOP! Biodiversi­té a vocation à fédérer les acteurs de l’aérien et la science, partout en France, autour des enjeux liés à la connaissan­ce et à la valorisati­on de la biodiversi­té sur les plateforme­s aéroportua­ires.

Vos correspond­ants du Petit Journal Catalan sont venu à la rencontre de Hop ! Biodiversi­té .

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Denis Leluc Directeur de l’aéroport, Jacques Cresta Député et docteurs Roland et Julia Seitre
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Il fallait y être
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Votre correspond­ant Jacques Knecht et les Docteurs Roland et Julia Seitre, conférenci­ers
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Laèchevill­eèouvrière­èdeèlaèbio­diversitéè­deèPerpign­an:èJean-LucèEgido,èMarcèFian­cette,èCarolineè­Cuillandre,èAnneèGarr­ido,èMoniqueèE­scoffierèe­tèCaroleèA­ttie

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